AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez
  getcha head in the game. (mica)Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Ceren-Nevh Lynch
Ceren-Nevh Lynch
+ messages : 261
+ face and credits : tim borrmann. (faust)

mica & nevh

getcha head in the game

Nevh est assis en tailleur juste devant la station service quand le bus s'éloigne et qu'un "BOUFFONS" retentit depuis l'une des fenêtres ouvertes du véhicule. Il adresse son majeur aux feux arrières qui s'éloignent déjà à grande vitesse, et grimace. Il est à peu près certain qu'il est assis dans de l'essence, et ça pue la mort. "Bande de connards," il marmonne à l'adresse du bus, qui a disparu depuis une poignée de secondes. Il se tortille pour essayer de voir où est Mica. Il était pas supposé récupérer à bouffer ? Peut-être qu'il est mort - c'est le truc des stations services la nuit, elles sont putain de pas fiable. Suffit de voir les films. Ils se font toujours kidnapper, ou tuer, ou saigner, ou buter, ou enlever, ou violer, ou poignarder, ou séquestrer, ou ressortent les bras remplis de barres sucrées qui les tueront à la longue de toute façon. Les choses sont bizarres, dans les stations services. Même les gens. Des zombies, leur pompe à essence à la main, le regard vide. Ils regardent les chiffres défiler, et dans leurs têtes, ils comptent, et ils évaluent le reste du trajet aussi, et leurs pensées sûrement un truc du style "encore quatre heures de route si on fait pas de pause et qu'Amanda veuille pas encore s'arrêter huit fois et que les enfants arrêtent de gueuler, peut être trois heures si on croise pas de radar et que y'a pas de carambolage et- oh fuck j'ai dépassé les trente balles, bon bah on attend quarante." Nevh pose les mains par terre, ferme les yeux et les relève, s'essuie sur son jean et finit par se mettre debout. Ouaip, assis dans l'essence. La lumière de l'espèce d'épicerie flippante de la station essence l'aveugle, et comme un papillon qui fonce comme un con droit dans l'ampoule, il pousse la porte et repère la tête de Mica quelque part au-dessus d'une rangée de sandwich thon-mayonnaise.

Ah, pour le contexte. Parce qu'ils ne sont pas arrivés ici par magie. On pourrait le croire, après tout, les dieux existent, les demi-dieux aussi, n'importe qui à des pouvoirs, Trump est président, tout le monde pense que le premier ministre canadien est hot (?), tout est possible. A la base, Nevh voulait juste passer une soirée avec Mica. Tranquille. Un pack de bières (ou douze), et un coin pas trop paumé, et ils étaient bons. Il était à San Francisco quelques jours, parce que Declan organisait de nouveaux travaux au troisième camp et qu'il cherchait des volontaires et que Nevh n'était absolument pas volontaire. C'était sans compter le party bus. Vous savez, ces trucs, qu'on remplit de confettis et de guirlandes et de bracelets fluos et qui accueillent tout et n'importe quoi qui décide d'aller fumer des joints et avaler des pilules à des concerts électro dans des champs au beau milieu de nulle part ? Ouaip. Il ne sait plus trop qui a pris la décision (quoi qu'il est à peu près certain qu'ils se sont juste regardés et sont montés dans le bus) (pour être honnête, il avait déjà bu à ce moment donc les souvenirs sont flous) (bref). Le fait est qu'ils sont montés dans le bus. Les deux ou trois premières heures étaient cool. Des nanas un peu cheloues leur ont tapé la discute - Salut, [gloussement bourré], moi c'est Stacy, elle c'est Brittany [petit son satisfait/étranglement?] - et personne ne leur a réclamé leurs bières. Puis, il ne sait plus trop comment, quelqu'un a dit le truc qu'il fallait pas, ils ont répondu le truc qu'il fallait pas, quelqu'un a laissé une marque en forme de poing sur sa mâchoire, et en résumé, on les a largués à la station service. Ils ont voulu récupérer leurs bières, mais elles étaient vides. Ha, suck it, bitches.

Ce qui nous ramène aux sandwiches thon-mayonnaise. Nevh balance un coup d'oeil alarmé à Mica. "Qu'est-ce que tu fous ?" Il n'élabore pas. Personne n'est censé aimer les thon-mayonnaise, sandwich ou non. Il observe l'épicerie (magasin ? coupe gorge ? invitation au crime ? comment s'appellent ces endroits ?) à la recherche d'un indice sur l'endroit où ils se trouvent. Qu'ils trouvent un truc fun à faire. Il a faim. Est-ce qu'ils vendent de l'alcool dans ces coins paumés ? "Hééééé." Le son s'étire jusqu'au vendeur, qui lui balance un regard de zombie. On n'a jamais vraiment vu le désespoir si on n'a pas regardé un vendeur de nuit dans les yeux. "Y'a du whisky ou pas ?" L'autre se contente de le fixer. Le désespoir véritable, vraiment. Nevh s'intéresse aux affiches placardées derrière lui. "Hé, r'garde, y'a ta meuf." Il balance un coup de coude à Mica pour lui montrer l'affiche ornée d'un poisson dégueulasse habillé d'un tutu. Puis, son attention se pose sur l'affiche d'à côté. "Hé, hé, hé." Nouveau coup de coude à Mica. "Sors de tes thons-mayonnaise, tu penses à ce que je pense ?" Il pointe le doigt sur l'affiche, qui dans un vert fluo en comic sans fait la publicité pour une soirée karaoké. "A cinq mn après la prochaine sortie", que y'a marqué. "Tu vas enfin pouvoir me chanter comment t'es tombé amoureux dès le premier regard, le jour où tu m'as ramassé." Nevh balance en battant des cils avec exagération. Il s'empare d'autant de bouteilles de soda qu'il le peut, et va les déposer sur la caisse. "T'en fais pas pour le whisky mon grand, j'vais gérer." Il ne reçoit qu'un regard vide en retour et lâche un billet sur le comptoir. "Allez bouge toi, on a un karaoké avec des camionneurs et on veut pas être en retard."


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Mica Walker
Mica Walker
+ messages : 143
+ face and credits : jack o'connell (a)herjuliwii(ava) & lion's tears(signa)

mica & nevh

getcha head in the game

Je sais que souvent, je phase comme ça, sans raison particulière, pendant que je parle ou même quand je suis tout seul. Le pire c'est que sur le coup, j'en ai pas conscience que je suis en train de mater le vide avec autant de passion dans les yeux qu'une vache sur le bord d'une autoroute. Mais là, là c'est pas que je phase comme d'hab. Là c'est que je suis persuadé que y'a un vrai problème. Comme on s'est fait tèj comme des merdes du bus plein de meufs déchirées pire qu'un soir de nouvel an, Nevh et moi on s'est retrouvés dans une station service paumée au fin fond du trou du cul de l'Amérique. Et comme j'avais la dalle parce que la binouze c'est bon mais ça cale pas, je suis allé jeter un œil du côté de la superette de la station. Et c'est là que je l'ai vu : le sandwich au thon mayo avec ce que je suis SUR d'être un patte de cafard dedans. Depuis que j'ai remarqué ça, je suis québlo devant, comme si j'attendais un signe du cafard mort entre une tomate et du pain tout mou. Je suis un gamin de Salus, c'est dans mes gênes d'être un peu tatillon sur l'hygiène mais là, ça dépasse tout ce que j'ai pu voir. Je comprends enfin ce qu'on dû ressentir les meufs qui ont trouvé une tête de rat carbonisée dans leurs chicken wings aux KFC.

C'est Nevh qui me sort de ma transe de l'horreur en me demandant ce que je branle, et la seule chose que je peux lui répondre c'est : « Tu crois que quand on est enterré dans un sandwich plein de thon et de mayo tournée on peut quand même accéder à l'Enfer des cafards ? » J'ai de la peine pour ce pauvre cafard. Il aurait au moins pu finir dans un sandwich avec une gueule un peu plus appétissante que celui là. Parce que là franchement, même le fute mouillé de Nevh me donne plus faim que ce truc. Je fronce les sourcils. Le fute mouillé de Nevh ? « Putain tu t'es pissé dessus ou quoi mec ? C'est quoi cette vieille tâche ? Oh la vache en plus tu schlingues encore plus que d'habitude... » Je me pince le nez en m'écartant de mon pote et pointe le doigt en direction du rayon derrière celui où on se trouve : « Les couches c'est là bas si t'arrives pas à te retenir plus d'une heure sans repeindre ton futal... »

Nevh interpelle le caissier pour lui demander si il y a pas du whisky dans le coin et j'en profite pour me rapprocher de l'étalage où se trouvent les clopes. Les gonzesses du bus m'ont taxé la moitié des miennes (tout ça pour qu'on puisse même pas les pécho à la fin franchement c'est criminel) et plus je suis torché, plus j'ai envie de m'en griller. Forcément, quand on traîne avec un fils de Dionysos, on tarde pas à être beurré comme un p'tit Lu. Je repère les Lucky et en attrape un paquet que je pose sur le comptoir de caisse pendant que Nevh me montre une vieille affiche en prétendant que le thon en tutu dessus est ma meuf, puis une qui indique qu'une méga soirée karaoké se déroule en ce moment dans un bar pas loin. « Peut être qu'on rencontrera ta future meuf à toi là bas. Je te verrai bien pécho une taulière de 60 balais avec un œil de verre, une patte folle et toutes les dents du haut en moins... » N'empêche que l'idée d'aller chanter des vieux tubes ricains avec des bikers et Nevh, ça me branche de ouf, alors je paie mes Lucky, attrape deux bouteilles de coca que mon pote vient d'acheter et le suis hors du magasin avant de lui montrer le matos d'un mouvement du menton : « Pourquoi t'as pas pris de la vraie tise ? T'es un genre de Jésus qui transforme le Fanta en téquilla ? »

En 15 minutes à tout péter, on arrive devant le taudis où à lieu la soirée karaoké, le « Snackbar chez Léon ». Enfin comme la moitié des néons sont cramés on lit « Sakbr cez Lon » mais ça donne plus de charme à l'endroit j'crois. On a à peine mis un pied là dedans qu'une méchante odeur de transpi, tabac et de fritures nous prend le pif et j'ai un petit mouvement de recul en faisant remarquer à Nevh : « Wow mec ça sent comme quand tu me parles trop près du nez c'est dingue ! » Une serveuse avec les cheveux aussi gras que le plat de frites qu'elle a dans les mains nous indique d'un grognement une table vide et je glisse à mon pote « Voilà, ta future meuf, t'as du bol elle te coûtera pas cher en shampoing celle là. » On s'installe à la table que la chérie de Nevh nous a attribué, mais je prends même pas la peine de m'asseoir : mon sang de demi-dieu hyperactif s'est mis à bouillonner à la seconde où j'ai vu le karaoké libre au fond de la salle et j'ai pas l'intention d'attendre que quelqu'un vienne me piquer la place. Je courre sur la petite estrade, chope un des deux micros et gueule dedans après avoir vite fait checké la liste des chansons disponibles : « Bonsoir à tous ! Je suis Mica, et mon pote Nevh et moi allons vous chanter une petite chanson. Nevh tient absolument à la dédier à la jolie serveuse qu'il trouve super canon d'après ses propres mots, allez vieux, fais pas le timide ! On applaudit Nevh ! » Je fais signe à Nevh de se ramener en lui tendant le deuxième micro et lance la chanson que j'ai sélectionné tout spécialement pour lui et sa conquête du soir : ''I love it loud'' du groupe KISS. Histoire que les choses soient bien explicites dès le début. « Tu me remercieras le jour où tu comprendras que grâce à elle (et moi aussi du coup), plus jamais t'auras besoin d'acheter d'huile de ta vie. » Je lance un regard appuyé en direction de la tignasse de la serveuse et précise : « T'auras juste à essorer ses tifs après son service. »


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Ceren-Nevh Lynch
Ceren-Nevh Lynch
+ messages : 261
+ face and credits : tim borrmann. (faust)

mica & nevh

getcha head in the game

Il est con avec ses questions, des fois, Mica. Nevh jette un oeil aux thon-mayonnaise. "J'pense que t'es déjà en enfer si t'es coincé là-dedans." Il lâche d'un ton sobre. (C'est sûrement le moment de faire une petite plaisanterie sur le fait que la seule chose sobre chez Nevh à l'heure, c'est le ton de sa voix. Donc voilà, la blague est faite, on peut passer à autre chose.) "Dix dollars que t'es pas cap de le bouffer." Le regard que Mica pose sur le cafard mériterait une musique pleine d'émotions et éventuellement qu'il soit interné, parce que personne ne phase comme ça sur les cafards. Les gens font vraiment confiance à ce type pour les soigner ? Est-ce qu'il bugue aussi sur les blessures si elles ont une forme particulière ou qu'un bleu a des teintes originales ? Est-ce qu'il a déjà laissé crever quelqu'un parce qu'un papillon lui est passé sous le nez et qu'il est parti dans un délire un peu psycho ? Nevh le fixe. "Je veux plus jamais me faire soigner par toi." Il n'élabore pas. Il se comprend, c'est l'essentiel.
Mica se focalise sur autre chose maintenant. A savoir, son jean. Nevh lui adresse un geste bien vulgaire. "C'est sur toi que je vais pisser, ta gueule." Et comme il insiste en pointant le rayon des couches (Nevh est-il le seul à trouver les bébés sur l'image très flippants ? Probablement pas), Nevh s'approche de lui, agite le derrière couvert d'essence dans sa direction. "Ca te séduit pas, ma version du t-shirt mouillé ? J'pensais que t'allais fondre." A la base, il comptait enchaîner en essayant de lui foutre de l'essence dessus, mais le caissier le distrait. Puis les affiches. Trop de distractions, dans cette supérette. "J'pécho la taulière, tu pécho la camionneuse. Elle a l'avantage d'avoir seulement quarante-quatre ans, mais elle est accro à la bière, et elle s'épile pas." Qu'il lâche, parce que l'image que Mica lui a foutu en tête lui donne des frissons. Et pas le genre de frissons qui sont agréables. Une fois dehors, il lui colle une bouteille de soda dans les mains, après avoir rendu le liquide transparent. "Tiens." Il a déjà oublié ce qu'il a produit, comme alcool. Vodka, tequila, gin ? Bonne question. Sa bouteille à lui est devenue toute dorée. Whisky, classique.

Le trajet se déroule rapidement. Parce que tout passe vite avec l'alcool. Il s'en fout partout quand il essaie de boire en marchant, parce que le côté coordonné, ça marche pas très bien quand t'es ivre. Tant pis. Quand ils arrivent, Nevh observe les néons en clignant des yeux. Il met deux heures à parvenir à lire le vrai message. "J'peux t'appeler Léon ? Ca fait prénom de bouffon. Ca te va bien, en fait." A l'intérieur, ça pue la mort - nan, en fait, ça pue la vie. La vie de camionneurs qui savent pas trop ce qu'est une douche. La remarque de Mica lui attire regard sombre. "Dis donc Léon, c'est pas parce que t'as un nom de merde que tu dois faire des blagues de gamin de huit ans. J'te pensais plus créatif." Puis, son regard se pose sur la nana qu'il désigne. Nevh manque de s'étouffer. "Hé, toutes les économies que j'peux faire, hein.." Il marmonne sans conviction. "Tu la trouves pas belle, ma femme ? J'suis sûre qu'avec un peu de maquillage et une brosse à cheveux..." Il plisse les yeux, dévisage la fille. Reporte son attention sur Mica. "Nan, elle est moche, y'a rien à faire." Il n'a pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, parce que Mica se barre en courant. Nevh tend la main vers lui d'un air un peu désespéré. "Léon, pars pas sans moi !" Mais il reste contre la table qu'on leur a attribuée, et comme la plupart des types dans la pièce fument à table, il allume sa propre clope juste à temps pour le discours de Mica. Mais quel connard, ce type. Ca n'empêche pas Nevh de saluer la population du "bar" du bout des doigts avant de rejoindre Mica sur scène. Là, il adresse un clin d'oeil à la serveuse, et se tourne vers Mica. "On t'invitera à manger des frites quand elle m'aura épousé." Mais déjà, la musique démarre, alors Nevh affiche un sourire narquois, le regard brûlant (parce que l'alcool, parce que c'est fun, parce qu'il a toujours un incendie dans le regard, de toute façon), et il joue le jeu. Quand c'est son tour de chanter, il fixe la serveuse droit dans les yeux et tente une petite danse de pétasse, mais c'est un peu galère, faut le dire. Puis, il la repère. La meuf, c'est un cliché. Elle a quelques mèches de cheveux sur le sommet de la tête comme une touffe de paille qui sort de la terre, et un regard un peu bovin. Elle a une canette de bière dans la main, une clope dans l'autre, et Nevh peut entendre son rire tonitruant d'ici. Au beau milieu de sa phrase chantée très fort et très faux, il s'arrête net. "Meeeeeeeeeeeeec." Il choppe Mica par le bras et pointe la femme. "Tu m'avais pas dit que ta mère venait souvent dans le coin !" Avec un grand sourire, il agite les bras dans sa direction. Et reprend sa chanson comme si de rien n'était. Quand elle se termine, il a chaud, et putain, il a soif. Il descend de la scène, manque de se casser la gueule, et récupère sa bouteille de whisky avant de retourner rejoindre Mica. "A moi de choisir." Il va checker les chansons, s'enfile quelques gorgées de sa bouteille au passage, et son regard se pose sur un titre. "J'ai la chanson parfaite pour ton timbre de voix délicat." La musique est lancée direct après, les paroles affichées sur le petit écran. Taylor Swift, I knew you were trouble. Pathétique. "Sois convaincant, Léon." chantonne Nevh avant de le regarder en clignant des yeux innocemment.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Mica Walker
Mica Walker
+ messages : 143
+ face and credits : jack o'connell (a)herjuliwii(ava) & lion's tears(signa)

mica & nevh

getcha head in the game

Mon père disait souvent qu'un bon médecin a de l'empathie mais n'est pas émotif. J'ai beaucoup (trop) d'empathie et je suis (carrément) émotif, surtout quand je suis torché. C'est à cause de ce combo de la mort que j'ai grave les boules pour ce cafard coincé dans son sandwich thon mayo et que je suis super triste pour le mec qui va pas s'en apercevoir et qui va croquer dedans et bouffer le genre de bestiole que tu veux même pas croiser dans ton garage. Par contre, j'suis bourré mais j'suis pas fou non plus. Alors quand Nevh me propose son pari débile, j'ai un mouvement de recul et manque de lui dégueuler dessus à la simple pensée d'avaler ce truc. « Même pas en rêve, remet tes dix balles dans ta cagnotte pour te payer ton dépucelage dans le bois d'à côté. » je lâche en faisant un grimace de dégoût. Il me dit ensuite qu'il veut plus jamais que je le soigne et je hausse les épaules avec mon air le plus j'm'en-bats-les-couilliste de l'histoire de ma vie. « M'en fous, t'façon vu comment la dernière fois t'as chialé comme une merde en voyant l'aiguille pour te recoudre, je veux plus jamais te retaper. » Après qu'il m'ait fait une version franchement pas bandante d'une compète de t-shirt mouillé – à l'essence dans son cas, donc déjà c'est pas beau à voir mais en plus il pue sa vie – on se rend à la caisse et je lui propose de se taper une taulière, ce à quoi il me répond que je devrait me faire la camionneuse : « Accro à la bière ça me va. Qui s'épile pas ça me fait un peu chier. Je suis pas un aventurier moi, je sais pas si j'aurai le courage d'affronter la jungle cachée sous son string léopard pas lavé depuis la dernière coupe du monde... »

Sur ces charmantes paroles, on paie nos sodas, puis on trace vers le bar et son karaoké. « C'est toi qu'on devrait appelé Léon, sans déconner avec la gueule que tu te tapes ce soir et celle que t'as tout le reste du temps si y'en a bien un qui a l'air d'un bouffon, c'est toi gros ! » On entre et à peine installés, je fonce vers l'estrade sur laquelle le matos pour le karaoké a été installé et chope le micro pour inviter – forcer – Nevh à se ramener et chanter une chanson pour la meuf la plus cheum du resto. Au passage il me glisse qu'ils m'inviteront lui et sa future gonzesse aux cheveux gras à bouffer des frittes quand ils seront mariés mais je décline gentiment l'invitation : « Nan t'inquiète c'est sympa mais vu l'hygiène de ta chérie j'ai pas envie de repeindre mes chiottes à cause d'une intoxication alimentaire ». Et quand la chanson démarre, je quitte la scène – faudrait pas lui voler la vedette quand même – et m'allume une clope en riant comme un con à chaque fois qu'il essaie de monter dans les aigus. Ça défonce les tympans de l'entendre mais c'est plus efficace qu'une séance de muscu pour les abdos. Quand il nous fait ses petits mouvements du bassin à la Madonna j'crois que c'est le pompon, j'suis carrément obligé de me foutre à genoux pour pas mourir avant de m'avaler une bonne rasade de whisky. A un moment, Nevh s'arrête pour me chopper par le bras et me montrer du doigt une vieille tellement moche que même la serveuse elle fait mannequin pour Dior à côté et j'ai la même réaction que quand il m'a mis au défi de bouffer le sandwich thon-mayo-caffard : je suis à deux doigts de dégueuler « Mec, j'espère vraiment que ma mère a pas entendu ce que tu viens de dire parce que sinon tu vas te prendre une lance en or impériale de la taille d'un troll dans le cul et tu vas comprendre que l'anus ça se dilate pas autant qu'on peut le croire... » Par pure mesure de protection, je plaque mes deux mains devant mon trou de balle – on sait jamais hein, les dieux romains sont un peu rancuniers – mais comme jusqu'à la fin de la chanson rien ne se passe, je me détends un peu : apparemment, nos anus sont saufs.

Nevh décide du coup de prendre sa revanche en me foutant du Taylor Swift à chantonner avec toute la passion de mon cœur. Faut dire que de base, je suis pas Pavaroti, mais alors quand j'ai bu en plus c'est pire. Pas grave, je monte sur scène en faisant un croche patte au passage à Nevh – pour me venger, mais surtout pour le faire chier – et choppe le micro. « C'est pour toi maman ! » je gueule avant de commencer en regardant la vieille camionneuse que m'a montré mon pote tout à l'heure. A la seconde ou je dis ça, je plaque ma main libre sur mon cul et commence à pousser la chansonnette. Et putain, on pourra pas dire que j'y mets pas tout mon cœur : je vais jusqu'à me foutre par terre à genoux quand ça monte salement dans les aigus et j'aligne même un petit pas de la macarena pour faire le ouf. Je suis tellement chaud que quand ça se termine, je fais genre de courir pour me jeter dans la foule mais comme y'a pas de foule, je m'arrête juste avant et fais un drop de mic en gueulant : « Léon out ! ». Et puis là, j'ai l'idée. J'attrape Nevh par le bras pour qu'il vienne à côté de moi, récupère le micro par terre – c'est tellement gras le sol que j'ai du mal à l'en décoller – et dis à l'assistance : « Et maintenant mesdames et messieurs, accrochez vous sévère à vos fûtes et vos binouzes parce qu'on va vous faire un duo de ouf. » Et là, je lance le summum du kitsh, le genre de truc qui fait bander le british en moi : ''Don't go breaking my heart'' d'Elton John et Kiki Dee. Et je glisse au passage à l'oreille de Nevh : « Tu fais la meuf. »


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Ceren-Nevh Lynch
Ceren-Nevh Lynch
+ messages : 261
+ face and credits : tim borrmann. (faust)

mica & nevh

getcha head in the game

Même pas en rêve, remet tes dix balles dans ta cagnotte pour te payer ton dépucelage dans le bois d'à côté. Nevh lui balance un regard de travers. Quel dépucelage ? C'est pas qu'il se vante spécialement d'avoir tout testé, mais faut être honnête deux minutes : y'a plus grand chose à dépuceler, là-dedans. Il se penche quand même en avant, l'air songeur. "Tu crois que y'en a qui prendraient que dix balles ?" Parce que bon, là c'est pratiquement indécent, et il parle du tarif, pas de ce qu'il pourrait faire avec dix dollars. Un peu de dignité, quand même, quand tu descends en dessous des cinquante balles, c'est juste triste. Il ne fait pas part de ses pensées à Mica, ceci dit, et se contente de faire une moue attristée. "On a tous peur de quelque chose, tu sais, y'en a c'est le noir, y'en a c'est le sang, y'en a c'est les aiguilles, moi c'est ta sale gueule, on y peut rien." En même temps, faut le comprendre. Se réveiller avec un inconnu qui te recoud de part en part, ça éveille des soupçons. Surtout chez quelqu'un qui déteste ne pas avoir conscience de ce qui l'entoure - nan, être bourré, c'est pas pareil. Alors ouais, il a gueulé. Juré. Grogné. Il a peut-être même mordu Mica - mais là, il est pas sûr de si c'est un souvenir ou juste un rêve. Faut dire que Mica l'aurait mérité. Bref. Ils parlent de taulière et de jungle, et Nevh émet un ricanement moqueur. "Bah alors, j'croyais que t'avais l'esprit aventurier, moi. Tu me déçois." Il ponctue sa phrase d'un geste dramatique. Puis il trace, parce qu'il a soif et qu'il ne peut pas vraiment utiliser son pouvoir devant un mortel - c'est un truc qui l'emmerde, mais qu'il respecte assez sagement depuis la fois où la nana qu'il voulait impressionner s'est avérée être un monstre. Dommage qu'il s'en soit rendu compte après lui avoir roulé une pelle. C'est un truc qu'il n'a raconté qu'à Ronan, et seulement parce qu'il était vraiment bourré et qu'il se marrait entre chaque mot. Juste la tronche horrifiée de son frère valait le coup.

Il reste songeur une fraction de seconde, avant de hausser les épaules à la remarque de Mica (enfin, Léon pour la soirée). "J'sais pas, j'suis sûr que si je me sape comme un hipster j'arriverais à pécho toutes les Hermione Granger du coin." Parce que bon, vu comment Granger est gaulée dans les derniers films, qu'elle soit chiante et passe plus de temps à caresser ses bouquins qu'autre chose, on peut carrément en faire abstraction. "Hé, c'est trop un truc à tenter, ça !" Il ajoute après un instant de réflexion, au moment où ils entrent. Mica embraye et, offense, refuse son invitation à dîner. "Tu pourras repeindre les miennes, si tu préfères." Il finit par dire. "Elle nettoiera, ce sera sa faute de toute façon." Il a encore l'image de frites en train de frire dans l'huile des cheveux de la serveuse quand la chanson démarre, et il oublie un peu tout. C'est l'alcool, on va dire, mais il se donne, on peut au moins admettre ça. Mica est mort de rire par terre, et lui, il balance des clins d'oeil à quiconque croise son regard. C'est bien un truc qu'il doit à son père, ça : il n'a aucune dignité, surtout pas sur scène. Oui, bon, son père c'est plus le théâtre, mais le jour où Nevh la jouera Roméo et Juliette, ce sera seulement quand Ronan acceptera de jouer Juliette. Et c'est pas faute d'avoir réclamé. Après réflexion, peut être qu'il peut convaincre Mica de la jouer à sa place. A méditer. Et méditer, c'est compliqué quand on est saouls, donc il abandonne assez rapidement. Quand il se reconcentre, il repère la meuf hideuse (et vieille) et choppe Mica. Il suit pas trop ce qu'il lui répond au début, et ne choppe que la fin de sa phrase. ...tu vas comprendre que l'anus ça se dilate pas autant qu'on peut le croire... Et juste parce qu'il sait pas trop ce qu'il se passe, il hausse une épaule. "Naïf." Mais Mica se plaque les mains au derrière, et Nevh est encore plus paumé, et par réflexe, il fait pareil, le micro à la main. Ca fait un bruit sourd, genre bam" quand le micro heurte son derrière, et il lâche un "Merde" que personne n'entend, puisqu'il n'a plus de micro. Mais il est bien obligé de chanter, alors il jette un oeil à Mica, hausse les épaules, et se remet à chanter comme s'il avait tout pigé. Vient le tour de Mica, qui le fait trébucher quand il passe devant lui, ce à quoi il répond d'un geste vulgaire. Il changera son alcool en gin ou en rhum, c'est dégueulasse et ça le fera gerber. Connard. Il s'installe proche de sa bouteille, en avale une gorgée, au moment où Mica lance un C'est pour toi maman ! passionné. Nevh manque de s'étouffer avec son whisky, et il cligne des yeux plusieurs fois, mort de rire. Et la scène qui suit n'arrange rien : c'est limite s'il peut boire tellement il se marre. Mica à l'air tellement con qu'il regrette de ne pas pouvoir filmer ça. Même la chorégraphie le laisse secoué par le rire sur sa chaise. Il se tourne vers le trio de camionneurs qui sirotent leurs bières en regardant Mica d'un oeil sombre. "C'est mon pote, z'avez vu ?" Il ne cherche pas spécialement à savoir s'ils ont vu, mais il fait un geste ému, comme une mère qui regarde son fils, et quand Mica conclut en lâchant son micro, il se propulse hors de sa chaise en applaudissant comme un dingue. "MICAAAAAAAAAAAAAA", il hurle d'une voix suraigue très semblable à celles de groupiasses en chaleur. "UN AUTOGRAPHE SUR MES BOOOOBS STEUPLAIT !" Ca lui casse la voix et il tousse comme un dingue après, mais il est content de ses conneries. Il engloutit une bonne rasade de whisky pour faire passer le mal de gorge, et Mica poursuit. Avec un duo. Fuck, yes. Nevh manque de se casser la gueule en rejoignant la scène tellement il anticipe. Il garde sa bouteille à la main, parce qu'un duo, ça veut dire qu'il aura le temps de boire quand Mica chantera. Et il lance la musique, et ça fait mourir Nevh de rire. Sa mère écoutait ça, fut un temps. "Tu fais la meuf." Nevh lui balance un regard sale. Evidemment qu'il fait la meuf, il est né pour ça. Il choppe un micro, et prend sa voix la plus haut perchée possible, et bat des cils en direction de Mica dès l'instant où il commence à changer. Sa voix prend cher (et ressemble vaguement à celle d'un chipmunk) sur les refrains, mais il assume plutôt bien. Il assure plutôt bien aussi, et Mica, pareil. Les routiers ont juste l'air complètement perplexes, sur le cul ou indifférents depuis leurs tables. Ca donne une idée à Nevh, et dès que la chanson se termine, il lâche à Mica d'une voix cassée par trop d'enthousiasme à pousser la chansonnette : "Bouge pas, attends." Il saute de la scène, fonce vers la première personne venue - un type à l'air un peu paumé et clairement pas assez bourré, et l'embarque sans un mot. "Faut faire participer tout le monde." Il récupère son micro, et se tourne vers leur "public". "Cette fois, les gars, un duo entre Mica - c'est son nom, ouais, criez le quand il chante, il le mérite - et ce monsieur qui à l'air juste prêt à se jeter sous vos camions quand vous redémarrerez. Faut lui redonner le sourire, alors applaudissez super fort. Ou lancez des trucs s'ils sont nuls, je m'en branle." Et il file son micro à l'inconnu, et se tourne vers Mica. "J'choisis la chanson, bien sûr. Et démerdez-vous pour partager les paroles. Amusez-vous bien !" Il récupère sa bouteille et retourne à sa place après avoir lancé la chanson. Quelques grognements s'élèvent dès les premières notes de Call Me Maybe. Lui, il a le sourire jusqu'aux oreilles, et il en oublierait presque qu'il a le derrière qui baigne dans l'essence, tellement il s'éclate.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Mica Walker
Mica Walker
+ messages : 143
+ face and credits : jack o'connell (a)herjuliwii(ava) & lion's tears(signa)

mica & nevh

getcha head in the game

« Juste avec dix balles je suis pas sûr que tu puisses avoir grand chose... En fait, j'dirai même que la nana même pas elle te caresse le zob par dessus le caleçon et le fut. Par contre pour dix balles et un kebab, tu peux peut être trouver un truc un peu plus intéressant... » Au moment où j'ai dit ça, j'étais déjà bien torché, mais ça allait : Nevh et moi on choisissait des bouteilles tranquillou, il avait son fut qui puait l'essence et l'air toujours aussi con mais jusque là, ça passait. Maintenant par contre, c'est pas le même délire.

Franchement, j'ai du bol d'avoir un système immunitaire en béton armé parce que sinon mon foie m'aurait lâché et j'aurai déjà la gueule dans la cuvette dans chiottes. Et si les chiottes du snack bar de Léon sont du même genre que la clientèle, la bouffe et la serveuse, je veux pas m'y frotter. Alors que les premières notes de la chanson d'Elton John commencent, je me racle un peu la gorge et entame les paroles. Mais le bruit qui sort de ma bouche, il est presque pas humain. J'ai jamais été connu pour mes talents de chanteur, c'est clair, mais ça a jamais été à ce point là. Concrètement, en m'entendant, on parierait plus sur une chèvre qu'on égorge dans une longue et douloureuse agonie qu'un type, même complètement torché, qui pousse la chansonnette. L'Angleterre entière doit avoir honte de moi pour pourrir comme ça le son d'un de nos monuments de la musique. Bon, après comme la voix de Nevh c'est pas franchement mieux, je pense que je pourrai presque passer pour le dernier gagnant de The Voice à côté. Pour se faire un ordre d'idée, notre performance est à mi chemin entre l'inaudible et le truc susceptible de te pousser à te scalper toi même tes propres oreilles. Enfin, comme je suis bourré de toute façon, je me dis que foutu pour foutu, autant y aller à fond. Dans la salle, je repère une autre vieille camionneuse – parce que définitivement y'a que ça ici – qui nous mate Nevh et moi nous déhancher avec un air bovin en buvant sa bière. Et là, j'ai l'idée, le truc qui va faire de moi THE lover par excellence. Sans quitter la vieille des yeux, je lui souris en continuant de chanter et me tourne légèrement sur le côté avant de pointer le doigt dans sa direction. Au début elle comprend pas trop et se tourne derrière pour s'assurer que c'est bien elle que je vise – ce qui est plutôt compréhensible de sa part parce que ça doit pas lui arriver tous les jours ce genre de truc vu comme elle est pas agréable à regarder –, mais dès qu'elle en a la confirmation, je l'achève avec un petit clin d’œil de beau gosse qui la fait carrément rougir. Ça serait presque mignon si elle était pas aussi laide. La chanson se termine et je profite de la note final pour claquer une main sur le cul de Nevh en mode bien viril. Et alors que je pensais pouvoir aller me siffler un petit verre avant la prochaine chanson, mon poto se précipite vers un type au crâne chauve pour le jeter sur la scène et nous foutre en duo tous les deux. Putain l'enfoiré, ma voix va pas tenir à ce rythme là, en plus avec Call Me Maybe va falloir monter dans les aiguë, je suis pas sûr de pouvoir assumer ça. Mon nouveau coéquipier à côté de moi a pas l'air plus emballé que ça non plus et c'est là que j'ai l'idée brillante. L'espace de deux petites secondes, je me concentre un peu pour créer une bulle d'illusion invisible autour du mec puis souris, très fier de moi. Tant qu'il sera à l'intérieur, il aura l'illusion d'être Beyonce en plein concert devant un bon millier de fans. Et là où cette idée est vraiment géniale, c'est que l'illusion lui permet d'avoir toutes les mimiques de Queen B pour les reproduire à la perfection. L'espace d'un minuscule laps de temps, mon poulain semble un peu paumé et j'ai un micro doute : est-ce que mon pouvoir fonctionne quand je suis torché ? Mais finalement, il s'avère que oui quand le mec commence à faire la danse de Single Ladies tout en chantant comme une diva sans même avoir à regarder le prompteur. Il est tellement dans son truc qu'il voit même pas que moi aussi je suis sur la scène, pas même quand il me fout une grande tarte dans la gueule en plein milieu d'un déhanché que Madonna aurait pas tenté. Je suis pas quelqu'un de violent mais me prendre une gifle en pleine gueule comme ça, j'aime pas beaucoup. Alors avec toute la finesse et la classe anglaise que j'ai en stock, quelques secondes à peine avant la toute dernière parole de la chanson, le clou final du spectacle, je pousse Beyonce de l'estrade pour qu'il aille rouler un patin au sol crade du resto sur lequel la serveuse aux cheveux gras a encore fait tomber un verre de coca, puis je mets un genoux à terre, prends la pose, prêt à chanter l'ultime phrase... pour finalement lâcher un vieux cri quasi-muet se rapprochant plus d'un ultrason qu'autre chose. En somme, c'est un plantage COMPLET. Mais tout le resto se met quand même à applaudir et je salue comme un prince en envoyant des baisers à la foule pendant que Queen B essaie de se réveiller du coma. J'en profite pour envoyer un doigt d'honneur à Nevh, juste pour la beauté du geste, puis je ramène le micro devant ma bouche : « Merci ça a été un honneur de chanter devant un aussi bon public. A présent, je voudrais laisser la place à... » « NON, MON CONCERT N'EST PAS TERMINE ! » Je tourne la tête en direction de Beyoncé qui vient de se relever et rejoint en boitant l'estrade, le feu de la rage et du show business dans les yeux. Je fronce les sourcils alors qu'il m'arrache le micro des mains et remet en place des cheveux qu'il a pas d'un geste de la tête. « EST CE QUE VOUS ÊTES LA NEW YORK ? » Alors que les autres clients du resto le regardent bizarrement – parce qu'on est loin d'être à New York quand même – j'essaie de briser la bulle de l'illusion mais... j'y arrive pas. Au putain, là c'est pas bon du tout. Un peu paniqué, je lance un regard de détresse à Nevh qui s'enfile son 63ème litre d'alcool un peu plus loin. En quelques pas je le rejoins et le chope par le col pour lui montrer le faux Beyoncé qui vient déjà de lancer l'instru de Girls Run The World : « Il est sous illusion, j'arrive à la briser ! » Et, avec toute ma puissance dramatique, je tourne lentement la tête vers le chanteur qui s'agite sur l'estrade et murmure : « Je crois que j'ai créé un monstre... C'est... Beyonstein. »


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
getcha head in the game. (mica)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» i will need stitches to explain this massacre in my head (robin)
» quoi d'neuf docteur ? + (saehee/mica)
» falling like ashes to the ground + (luca/mica)
» carabines et maison hantée + (aramis/mica)
» mica + parce qu'on peut croire en l'homéopathie sans être un hippie

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
after war. :: 
cities.
 :: (other places)
-