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Theodore A. Brennan
Theodore A. Brennan
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alice & theodore

not what i expected

03.03.2017 // Theodore sort de la voiture et en referme la portière doucement. L'air frais lui fait du bien, malgré le fait que le vent soit glacial et parfois violent : l'intérieur de la voiture sentait la cigarette, sûrement grâce à d'autres pensionnaires du troisième camp, et il étouffait. Ils se sont garés un peu à l'écart du centre-ville, là où les places de parking sont encore libres et là où les habitants ivres ne viendront pas s'intéresser de trop près à leur voiture. Malgré lui, un sourire effleure ses lèvres à cette idée - qui s'intéresserait à une voiture comme la leur ? La vieille Toyota Corona qu'ils ont récupéré est sûrement la pire du lot qui appartient au troisième camp. La portière refermée, il jette un oeil par-dessus le véhicule, et adresse un regard interrogateur à Alice. C'est elle qui l'a kidnappé - encore une fois - pour l'emmener à Sanford. Kidnapper Theodore semble être une pratique régulière au sein du troisième camp, et il se demande souvent si tout le monde est dans ce cas-là, ou s'il est le seul à être un peu trop normal à leur goût. Il ne peut jamais lire deux chapitres à la suite sans qu'on ne vienne l'embarquer dans des aventures qui le laissent souvent perplexe ou épuisé. Mais il se laisse faire. Comme toujours. C'est sûrement pour ça qu'ils continuent - le docile Theodore, il ne dira jamais non.

Ce soir, il a eu le temps d'attraper la vieille veste en cuir récupérée à Lewisburg quelques semaines plus tôt, et n'a pas bronché quand Alice lui a précisé de s'habiller un peu mieux. Adieu, le sweatshirt à capuche. Sous sa veste, son t-shirt lui donne l'air un peu plus apprêté. Il déteste. Au moins, il a pu garder ses converses et son jean - il a fait l'effort de porter le seul qui n'est pas déchiré dans le bas. Il ignore toujours où ils vont, ceci dit. Alice n'en a pas dit un mot, même allant le chercher dans sa chambre - récemment vidée et juste pour lui, une nouvelle qui aurait dû le réjouir mais laisse un genre de poids dans son estomac sur lequel il ne veut pas se pencher. Elle n'a rien dit non plus sur le trajet, la radio crachant tout bas des paroles grésillantes d'une quelconque chanson pop qui rend internet cinglé ces derniers temps. Il a passé le trajet à regarder le paysage défiler. Il a appris à ne pas poser de questions.
Mais maintenant, il est peut être temps qu'il sache. C'est le moment pour s'échapper, si besoin. Il resserre sa veste contre lui et contourne la voiture pour rejoindre Alice. "Tu comptes cracher le morceau, alors ?" Sa voix est douce - comme toujours, - teintée d'une certaine lassitude - comme toujours, - et vaguement anxieuse - comme toujours. Il passe une main dans ses cheveux, et ils commencent à marcher pour rejoindre le centre ville, le regard de Theodore se promenant sur les devantures de nuit, les passants de tous âges et sursautant imperceptiblement aux cris parfois poussés depuis les fenêtres ouvertes des appartements où des jeunes sont accoudés pour fumer. Il se mordille la lèvre, avant de jeter un oeil à Alice. "Je commence à me demander si tu ne m'emmènes pas pour me tuer dans une ruelle." Son ton est sobre. L'anxiété l'est un peu moins.

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Alice Hunter
Alice Hunter
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Theodore & Alice

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3 mars 2017. Aucune trace de remords sur ses lèvres à ce moment-là. Parce que oui, elle vient encore de kidnapper Théodore. Parce que oui, elle n'a rien dit quant à leur destination. Et parce que oui, ils sont arrêtés devant une devanture un peu particulière. Pas sa faute s'il a justement décidé de poser ses questions pile à cet endroit.

Donc oui, elle continue de sourire. Ça ne change grand chose à ses habitudes non plus, certes, mais cela lui confère actuellement un petit côté malicieux qui n'est pas sans déranger Théo. Elle le voit sur son visage alors qu'il la questionne des yeux. Aucune étincelle n'illumine son regard en cet instant. Aucune paix, aucune joie et encore moins de légèreté pour dérider les traits du garçon. Le bonheur ne se reflète pas beaucoup dans ses prunelles ces derniers temps et Alice a l'impression qu'il porte le poids du monde sur ses épaules.

Alors, dès son retour à la maison deux, elle avait décidé de l'emmener en expédition. Rien de bien dangereux, les monstres ce n'est pas vraiment son dada. Mais quelque chose de simple, en adéquation avec leur époque, et les besoins primaires que chacun peut ressentir. En gros : ils étaient tous deux postés à l'entrée d'une boite de strip tease. Dans l'idée, Alice trouvait ça drôle et divertissant. Mais en pratique, quelque chose lui soufflait que Théo ne serait pas si facile à convaincre. Donc, elle n'avait rien dit. CQFD.

Posant la main sur son bras de manière rassurante, elle lui offrit un sourire plus doux. « Fais moi confiance, je te garderai en sécurité ce soir. » Amusée malgré elle, la demoiselle laissa sa main glisser jusqu'au poignet de son camarade et le tira derrière elle, d'un pas léger, faisant voleter sa jupe bohémienne. Puis, ils entrèrent dans le bâtiment. L'attention du fils d'Hécate sembla se porter automatiquement sur les murs et les affiches colorées placardées ici et là, et Alice put donc voir la compréhension se peindre sur le visage de Théo au dixième de seconde près. Alors forcément, dès qu'il ouvrit la bouche, elle préféra prendre les devants. Pas folle la guêpe. « Tu te doutes que j'allais pas t'emmener au musée à cette heure ? » Elle tenta un sourire angélique qui se mua en éclat de rire devant sa réaction. « Dis-toi que l'on contribue à leur permettre de s'acheter des vêtements. » Elle pouffe à nouveau, avançant encore. « C'est un peu comme une bonne action. »

Sur ces mots, le couloir prit fin. Elle paya les entrées, retira sa veste en laine pour découvrir son débardeur, répondit à une question ou deux, et se retrouva affublée d'un tampon à l'intérieur du poignet. Quand le gars s'approcha de Théo, Alice le regarda dans les yeux. « Allez... On peut être des gens comme les autres, tu sais ? Et les gens normaux font ce genre de trucs, même si ça te semble... » Elle esquissa une petite moue de réflexion, pas sûre de comment Théo voyait les choses. « Ridicule ? » Pour elle, il ne s'agissait que d'observer les gens danser, de profiter de la vie sans se poser de questions qui ne recevront jamais de réponses. Boire un verre avec quelqu'un qu'elle appréciait sans oublier qu'elle était une femme avec des envies. Oui bon, ce n'était pas avec son camarade qu'elle pourrait les assouvir, mais de toute façon, elle n'était pas là pour ça. Ce soir, elle se trouvait en ces lieux pour détendre Théodore, pour lui rappeler que des conneries, tout le monde en fait, et que d'une manière ou d'une autre, il est possible de tout dédramatiser.
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Theodore A. Brennan
Theodore A. Brennan
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alice & theodore

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03.03.2017 // Fais moi confiance. Elle est gentille, Alice, mais faire confiance aux autres, c'est loin d'être le fort de Theodore. C'est pas de sa faute, si c'est comme ça qu'il a appris à vivre. Et puis, il a aussi appris qu'au troisième camp, ce qui semble souvent n'être qu'ordinaire aux autres lui est parfois un peu plus douloureux. Une façon bien formulée de dire que la bande d'alcooliques fêtards du camp saurait faire vivre un enfer à Theodore juste en l'emmenant en soirée. Il offre une grimace crispée à Alice. Ca lui semble être une réponse appropriée, contrairement à toutes les réponses auxquelles il pense. Alice se saisit de son poignet avec une telle légèreté que sa peau est recouverte de frissons. Il fait rouler son épaule pour faire passer la sensation, et la suit sagement. Il pourra toujours partir si besoin, elle ne le séquestre pas (non?). Ils entrent dans le bâtiment, et Theodore observe. Le décor, puis les affiches. Il croise très fort les doigts pour que ce qui lui vienne à l'esprit ne soit pas réel. Il lit les inscriptions sur les dernières affiches. Oh, non. Son coeur s'emballe, parce qu'il n'est pas du tout préparé pour ce genre de choses, et pourquoi est-ce qu'Alice l'embarquerait ici ? De ce qu'il en sait, la musique perce les oreilles, il y a du monde partout, des lumières, sans parler de ceux qui dansent, et il ne gère pas vraiment ce type d'environnement. Il à l'impression d'être à bout de souffle après un 100 mètres. Tu te doutes que j'allais pas t'emmener au musée à cette heure ? Il grimace. Douloureusement. Hausse une épaule. "L'espoir fait vivre," il répond finalement, laconique. Il aurait préféré un musée. Beaucoup moins stressant, beaucoup plus magique. Il veut s'enterrer vingt mètres sous terre et y rester. Toujours. "... Pourquoi ?" C'est sincèrement la seule chose qui lui vient à l'esprit. Qui, au troisième camp, envisagerait une sortie dans une boîte de strip tease et penserait, oh, tiens, je vais emmener Theodore ? Personne. Personne de sensé. S'il pensait qu'Alice était dans son monde, elle est l'illustration même de "pas éclairée dans toutes les pièces", à cet instant précis. Il se sent étouffé.

Sans un mot, il retire sa veste, la tend à Alice, laisse le type lui apposer un tampon illisible sur le dos de la main. Il se demande s'il parviendra à l'enlever facilement. Il a envie de rire quand Alice se tourne vers lui. Il n'a jamais été normal. Pas même avant qu'il n'apprenne ses origines un peu spéciales. Le monde mythologique, ça a juste été un problème par-dessus d'autres. Jules et lui étaient à la rue avant même de savoir. Et puis, elle l'a vu, non ? Même au troisième camp, il est le plus éloigné de la normalité. C'est le garçon qui s'enferme dans sa chambre avec un bouquin et qui lève les yeux d'un air effrayé chaque fois qu'on lui adresse la parole. Il est loin du profil type de celui qu'on emmène en boîte. Il observe Alice. Il est anxieux, là. Juste l'idée de se retrouver au milieu d'une foule dont la moitié est pratiquement nue, dans les odeurs d'alcool et de transpiration, sous les néons qui lui font perdre ses repères... Il ravale son angoisse. "On est là, maintenant." Il dit ça comme on aurait dit "on va peut être y passer", mais il le dit. Et il pousse la porte, parce que s'il attend une seconde, il fera demi-tour et Alice le détestera. Pour une fois que quelqu'un l'aime bien au camp et n'est pas là juste pour le secouer, il a pour but de garder ça comme ça.
Il ne sait pas trop à quoi il s'attendait. Des images floues colorées en fluo et des vêtements pratiquement invisibles sur des corps très, très visibles. De la musique forte. Des types accoudés au bar ou aux tables. C'est un peu comme ça, et pourtant, ça le surprend quand même. L'air est étouffant. Ou peut être que c'est juste lui. Il reste figé un instant à observer le décor, et se tourne vers Alice, tente de garder un air naturel. Il a le coeur qui bat, c'est stupide, sûrement, mais c'est le stress. "On va où ?"

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Alice Hunter
Alice Hunter
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Theodore & Alice

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Tout dans son être illustre combien le malaise peut s'avérer visible, et paralysant. Theo ne veut pas être ici, elle le sait, elle le sent. Quelque part, Alice est un peu déçue. Non pas que son idée n'ait pas reçu d'ovation, loin de là, mais plutôt d'avoir rendu le garçon aussi déstabilisé. Son regard virevolte comme s'il n'était pas certain de pouvoir où regarder, comme si tout endroit pouvait être susceptible de le choquer. De son coté, lorsqu'elle embrasse la pièce des yeux, Alice ne voit rien de dégradant ou de véritablement gênant. La peau nue, les hanches qui se balancent, les rires qui retentissent, elle connaît. Et elle aime ça. Se sentir vivant. Éloigner les sujets à problème, laisser les responsabilités sur le pas de la porte et étreindre ce sentiment de liberté que l'on éprouve quand on dépasse les limites du politiquement correct.

Un coup d'oeil à Theo la fait se mordre les lèvres distraitement. Peut-être devraient-ils reculer. Trouver un autre plan pour la soirée. Lire dans la même pièce, un verre de jus de fruits pour chacun. Cela ne la dérangerait même pas. Ce soir, elle avait juste envie d'être avec lui. Et qui sait, de le dérider un peu, de lui faire comprendre que tout est possible en ce bas monde, quand bien même on nous rétorque sans cesse l'inverse. Là, c'est comme un soufflé qui retombe. Son cœur se serre, et ses yeux se perdent sur la marque au creux de son poignet. Lui en veut-il beaucoup ? Elle n'ose demander, alors que la question pique sur ses lèvres.

Et puis, il avance. Et elle reste figée, un peu. Elle observe son dos, inspire profondément, et sourit au vendeur qui les fixait tour à tour. Mais l'hésitation est toujours là. Ce n'est que lorsqu'il pénètre dans la pièce principale qu'elle se secoue, et le rejoint. Jamais elle ne le laissera seule ici alors qu'il montre tant de stress. Doucement, elle frôle sa main pour attirer son attention, sans le toucher vraiment. « Theodore... Dès que tu veux que l'on parte, on le fera. » Son sourire déjà doux s'agrandit légèrement. « Et si tu veux que ce soit maintenant... » Le rire résonne dans son regard alors qu'elle ne le quitte pas des yeux. Il ne craint rien avec elle, si ce n'est franchir des limites qu'il s'est imposé lui-même.

Avec délicatesse, elle fait un pas en avant, puis un second, le corps à moitié tourné vers lui pour qu'il sache qu'elle ne l'abandonnera pas. Quand il se mouve à son tour, elle reprend sa marche et choisit une table en extrémité, pour éviter la foule et le devant de la scène. Un coup d'oeil autour d'eux la rassure, et son attention se reporte encore sur son camarade. Que pourrait-elle faire pour que les choses se présentent de manière plus agréable à ses yeux ? S'asseyant, Alice attrape un des menus d'un geste leste, et examine les noms des cocktails. Assez tendancieux, et ne laissant guère place à l'imagination, de ce qu'on peut y découvrir. Mais ça suit le décor, ça rentre dans la logique de l'endroit, et au fond, ça l'amuse plus qu'autre chose.

La jeune femme prend le temps d'observer les silhouettes qui gravitent dans la salle, les expressions sur les visages, les couleurs qui ondulent dans les jolis verres. Elle inspire des odeurs riches, sucrées, un peu entêtantes qui ne la ravissent pas de prime abord. C'est une fille de Déméter, et elle préfère largement les parfums naturels aux effluves un peu trop manipulées. Mais plus les secondes passent, et plus elle s'y habitue. Prudemment, elle pousse le menu en direction du garçon. « Voudrais-tu boire quelque chose ? » Bien sûr qu'elle l'invite, et cela se passe de commentaires.

Sur scène, un homme danse lascivement, suivant le rythme de la musique, se dévêtant peu à peu. Dans la gorge d'Alice, la salive a un peu déserté – et pas simplement pour ce que vous croyez – et c'est avec douceur qu'elle se penche dans sa direction. « Si tu me détestes déjà, dis le moi. » Elle grimace, se sentant mal de le voir ainsi. « Je le comprendrais. » Et puis, l'homme s'arrête au sous-vêtement, et salue le public, un large sourire sur les lèvres, avant de quitter. La musique change de ton, une femme vient prendre place sur un tabouret, une guitare à la main. Alice fronce les sourcils, observant les doigts se mouvoir pour accorder l'instrument, et son attention jongle entre son camarade et la jeune fille. « Mais si le départ pouvait être après cette chanson... » Sa voix n'est qu'un souffle alors qu'elle est hypnotisée. Et les premiers accords résonnent, dans une salle où tous ne tendent pas encore l'oreille. Ça viendra. Parce que cette fille, elle l'a déjà écouté et que quiconque se prend dans ses filets, est déjà perdu. Après, les danseurs reprendront leur place. Et d'autres artistes viendront, ce club proposant des soirées de découvertes, mais pour le moment... Ouais, elle est captivée.
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Theodore A. Brennan
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alice & theodore

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03.03.2017 // C'est beaucoup à encaisser d'un coup. C'est pas que ça le dégoûte, il n'a rien contre ceux qui aiment être regardés et en font leur gagne-pain : il ne comprend pas, mais il s'en moque. C'est que c'est beaucoup. Il n'était même pas préparé. Il n'a jamais mis les pieds dans un endroit pareil, parce que c'est pas pour lui, parce que c'est beaucoup trop, parce que c'est pas son truc, tout simplement. Faut déjà qu'il se prépare pendant trois jours avant de se décider à entrer dans un bar, parce qu'il sait qu'il n'y aura pas la paix. Et puis, il a toujours préféré le calme de sa chambre et les phrases bien tournées d'un livre aux néons et à la musique électro. Il a toujours préféré le vide autour de lui plutôt que les corps qui se déchaînent et se bousculent et se fondent les uns dans les autres dans un flou qui pourrait paraître artistique si ça n'était pas aussi stressant. C'est beaucoup à encaisser, maintenant. Dès que tu veux que l'on parte, on le fera. Il ne répond pas tout de suite, le regard fixé sur ce qui les entoure. Les affiches ne sont rien à côté de la chose réelle. Ca réveille un truc au creux de son estomac, mais il l'ignore. Il est habitué à ignorer ce genre de chose, il l'a fait longtemps, quand Kingsley était encore dans les parages, prédateur. Là, c'est différent. Alice l'emmène jusqu'à une table presqu'en retrait, et il ne la remercie pas directement, mais son expression doit être suffisamment claire. Il sait qu'il a encore l'air d'un genre de hibou surpris, avec ses yeux écarquillés et l'anxiété qui tournoie dedans. Il se mordille la lèvre sans y penser, et essaie d'enregistrer les images. Les corps qui se balancent, les couleurs, et les regards, aussi. Il sait qu'il a les joues écarlates, parce que c'est pas son univers, c'est pas son élément, et il est gêné. Parce qu'il a l'impression d'être un enfant au beau milieu de tout ça, embarrassé, pas par les corps pratiquement nus - quoi que - mais surtout parce qu'il a l'impression que c'est inscrit sur son visage : ce garçon n'a jamais mis les pieds dans un club de strip tease, vous pouvez rire. Il baisse les yeux, les pose sur la carte, parcourt les cocktails et les boissons sans vraiment les lire. Voudrais-tu boire quelque chose ? C'est là qu'il prend sa décision. Il ne sait pas trop ce qui l'y pousse. L'idée que ça pourrait le faire se bouger un peu, d'une façon ou d'une autre. L'image de la tête que feront Kai et Kenna quand il leur dira où il était ce soir. L'expression sûrement incrédule d'Edelweiss qui s'offensera probablement de ne pas avoir été invitée pour cette grande première. Peut-être qu'il veut les surprendre ou les rendre un peu fiers. Il ne sait pas trop. Il tourne vers Alice un regard où, au coeur de l'anxiété, scintille une dose minuscule de détermination, juste assez pour le dire. "J'imagine qu'on peut rester pour un verre." Ca lui fait presque mal physiquement, de le dire. Il baisse à nouveau les yeux sur la carte, pour la lire vraiment. Les mots sont flous. La luminosité n'est pas terrible, non plus. Et puis, il a la main qui tremble un peu, avec le stress et le café qu'il a avalé avant de venir. Il hausse une épaule. "Une piña colada ?" Il n'y connaît pas grand chose en cocktail, les bières lui suffisent, d'ordinaire, mais il a déjà entendu ce nom quelque part. Sûrement dans une chanson.

Alice regarde la scène, alors Theodore suit son regard, et a du mal à détacher son attention de l'homme sur scène. Pas spécialement parce qu'il est agréable à regarder, même si c'est sûrement le cas, objectivement. Mais parce qu'il a rarement vu quelqu'un aussi à l'aise, aussi... dans son élément. Il ne s'imaginerait même pas tout habillé sur une scène à juste devoir se tenir là, et il ne peut pas s'empêcher d'envier cet homme. Lui qui n'est même pas fichu d'aligner trois mots sans s'agiter avec embarras, ça lui fait quelque chose, de voir l'autre retirer vêtement par vêtement, un sourire au coin des lèvres parce qu'il sait quel effet il fait, et qu'il en joue. Comme si les regards sur lui suffisaient à lui donner l'assurance nécessaire. Comme s'il était fait pour ça. Quelque chose comme de la jalousie lui pince le coeur, et Theodore détourne les yeux. Si tu me détestes déjà, dis le moi. C'est elle qui devrait le détester. Il n'est même pas fichu d'apprécier ce qu'on lui donne. Il n'est même pas fichu de se comporter normalement, parce qu'il n'y arrive pas. "Je ne te déteste pas." Il répond finalement, sans élaborer. Il a accepté de rester le temps d'un verre, après tout. Juste un verre.

Il lève la tête à nouveau quand la musique change, et il observe un instant la jeune femme qui s'est installée. A l'aise, une assurance tranquille, à des kilomètres de celle défiante et malicieuse de l'homme qui l'a précédée. Alice semble en transe. Theodore ne prend même pas la peine de lui répondre. La jeune femme sur scène prend le temps avec son instrument, absolument pas pressée de commencer, comme si tout le temps du monde se trouvait devant elle et que l'impatience du public ne l'atteignait pas. Une bulle. Elle est dans une bulle de tranquillité, de la même façon que Theodore est dans sa bulle de méfiance et d'anxiété. Il observe. Et elle commence à jouer, ses doigts fins pinçant les cordes avec une aisance qui ne se démontre qu'avec l'habitude. Il n'y connaît rien en musique, mais il écoute. Il garde le regard fixé sur elle, passant de ses mains à son expression, incapable de détacher son regard de la jeune femme. Lentement, au fil des notes, sa bulle s'étend et englobe le public en entier. Ils vibrent tous avec les cordes qu'elle pince, un sourire léger aux lèvres. Elle les a enveloppés dans la bulle avec une facilité renversante. Quand elle s'arrête enfin, le silence retombe, les applaudissements explosent. Theodore n'applaudit pas, silencieux. L'espace d'un instant, il a fait partie de quelque chose d'un peu plus grand que lui. Il tourne prudemment la tête vers Alice, alors que la jeune femme se lève, salue, et s'éloigne pour laisser place aux personnes suivantes. Il ne sait même pas quoi dire. La voix un peu serrée, il finit par opter pour un changement de sujet. "Je te laisse commander, par contre."

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Alice Hunter
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« Je ne te déteste pas. » Et comme ça, simplement, l'air retrouve le chemin vers ses poumons. Ses épaules descendent un peu, les bras se défigent, et la vie anime à nouveau le regard de la jeune femme. Elle ne dit rien, ne le remercie pas, et passe par dessus. Lui comme elle ne sont pas à l'aise pour ce genre de choses. Elle s'autorise juste un petit mouvement de la tête, avant de reporter son attention sur la scène. Le danseur quitte son public et la jeune femme s'installe. Dès les premières notes, Alice est captivée. C'est doux, rassurant. Le timbre un peu rauque de la chanteuse lui donne des frissons. Quel goût auraient ses lèvres ? Les prunelles hypnotisées effleurent la bouche qui murmure contre le micro. Et puis, elle cligne des paupières, et tourne son buste en direction de Theodore. Un seul verre a-t-il dit. Elle ne le passera pas à observer les courbes d'une inconnue. A la place, elle reprit délicatement le menu, se concentra dessus, avant d'esquisser une légère moue de réflexion. « Daïquiri pour moi. » Elle espéra que la dose de citron serait suffisamment forte pour contrebalancer le sucre. Un peu d'acidité ne lui ferait pas de mal là tout de suite.

La chanson s'arrêta, mais elle ne changea pas de position, ses yeux glissant sur les propositions du menu. Inconsciemment, elle nommait des prénoms dans son esprit à chaque cocktail dont elle lisait les ingrédients. Tequila Sunrise... Edel, parce qu'elle la voyait bien apprécier la grenadine et les couleurs de son verre. Blue Hawai... Ouais, fallait aimer le lait de coco. Elle se lécha les lèvres, et releva la tête pour jeter un coup d'oeil à Theo. « Dis, tu crois que June prendrait quoi ? » Elle l'imaginait un peu avec un Gin Tonic, ou une vodka pure. Ou un whisky sec. Un truc qui ne la ferait même pas ciller en fait. Pour Nevh... Hum, un kamikaze ? Ou tout à la fois, tiens. Mais pas un truc trop coloré non plus. Un léger rictus étira ses lèvres en imaginant la tête de Nevh devant un mimosa. Mieux, Nevh dans une baby shower où toutes les filles boiraient des mimosas. Pourquoi un tel décor? Aucune idée. Mais son sourire ne voulait pas disparaître. Alice songea ensuite à Keith et soupira sans s'en rendre compte. Trop compliqué. Vinrent ensuite Ronan, puis Kai, Kenna, Luca et Declan... Ouais, la prochaine fois, elle emmènerait Theodore dans un magasin de vêtements où il lui sera probablement plus facile de jouer à ce genre de jeu.

Quand la serveuse leur offrit un sourire éblouissant, Alice lui répondit de la même manière, avant de donner leur commande. Elle y ajouta des nachos, parce que c'est toujours mieux s'il y a quelque chose à grignoter, et que bon, quelque chose lui disait que Theo pourrait occuper ses mains avec. Même si en général, elle espérait toujours qu'on ne tripote pas la nourriture. Son regard glissa sur le visage de son camarade, nota les traits tirés, et la bouche un peu serrée. Puis, elle enregistra la position des mains, le buste à moitié tourné vers la scène mais pas trop, comme s'il ne savait pas ce qu'il devait observer ou non. Comme s'il ne savait à quoi présenter son dos. Devant pareils détails, elle garda le silence quelques instants, avant d'inspirer profondément. « A la base, je voulais passer la soirée avec toi. » Un petit rire s'échappa de sa gorge avant qu'elle ne continue. « On aurait pu s'acheter des pâtisseries et regarder les étoiles, c'est vrai. » Ou se faire un film à la maison, ou un chocolat chaud, ou dormir tout simplement. « C'est juste... » Elle n'arrivait pas à exprimer sa pensée. Les derniers mois avaient été tendus, et c'était peu de le dire. Les demi-dieux qui arrivaient les uns après les autres, les pertes à assimiler, les blessures qui guérissent lentement, mais... Ils y arrivaient. Pas tous, et pas de la même manière, mais ils pouvaient y arriver. Et Theo aussi avait ses propres démons. Il ne faisait pas confiance en tout le monde, mais hey, qui le faisait franchement ? Et il ne s'acceptait pas non plus, mais là encore, il n'était pas le seul au camp. Simplement, il y avait quelque chose en lui qu'elle pensait capable d'unifier tous ceux de la maison. C'est peut-être stupide aux yeux des autres de souhaiter le bonheur pour chacun, mais Alice n'avait pas prévu de changer. Et quand elle regardait le demi-dieu, elle ne voyait pas une once de méchanceté en lui. Personne ne le détestait, et puis, pour quelle raison valable cela pourrait arriver, hein ? Alice continua de l'observer et finit par sourire avec douceur, terminant son explication. « J'aimerais que tu vois comme tu es beau. »

Ps : Notifié dans SP.
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