C'était terminé. La guerre était terminée. La paix était retombée. On parle souvent de la guerre, de l'angoisse qui serre l'estomac, du sang qui coule, ennemi ou non. On parle de l'horreur qu'elle représente, des sacrifices qu'elle requière, des choses qu'elle force à faire. On parle rarement de l'après. Après la guerre, après l'horreur, après les sacrifices. On ne le réalise pas spécialement, au départ. C'est juste un poids sur l'estomac, parfois un sursaut lorsqu'un son ressemble trop à celui d'un corps qui s'affaisse, un frisson quand un regard tombe sur une cicatrice encore trop rose pour être considérée comme un souvenir.
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