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  hard came the rain (lyon)Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Oliver K. Özkan
Oliver K. Özkan
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24 mars 2017 - Il aurait pu dire non. Tout comme les autres fois. Le repousser, lui dire de lui foutre la paix - ça n'était pas si compliqué de s'imposer, de faire comprendre aux gens que non, je suis très bien seul, merci, mais je n'ai pas envie de sortir. Mais ça semblait si dur pour lui .. C'était pour ça que Lyon avait jeté son dévolu sur lui. Depuis quelques temps, le grec s'était mis en tête de le tester, de l'emmener avec lui dans des tas d'endroits qui mettaient le leg horriblement mal à l'aise - et pas une fois le trentenaire ne s'était débattu. Pas la force. Pas l'envie. Il fermait simplement son esprit et priait les dieux pour que le temps passe vite, et que Lyon se trouve une autre victime. La dernière fois, la sortie ne s'était pas bien terminée - le sud-africain avait essayé de lui jouer un tour, le petit fils d'Apollon et d'Aquilon avait paniqué et s'était enfui sans un mot. Il s'était cloîtré chez lui pendant plusieurs jours, outré et brusqué par le comportement du fils d'Eros qui n'avait pas l'air de comprendre qu'il n'était vraiment pas fait pour ce genre de sortie. Ou alors peut-être que Lyon s'en rendait compte, et que ça l'amusait d'autant plus.
Inutile de dire que le romain trouvait le comportement du grec malsain, et vexant - il n'aimait pas être pris pour une sorte de poupée, d'objet d'expériences bizarres pour lui et ses pouvoirs des plus fourbes. Il voulait juste qu'on le laisse chez lui à peindre et à s'occuper de ses aigles. Tout aurait été si simple s'il avait dit non dès le début - mais maintenant il était embarqué dans la spirale infernale des bêtises de Lyon, qui était accroché à lui comme un chien à son os.

Il n'avait pas lâché un mot du trajet. Lyon avait débarqué de nulle part à la Nouvelle Rome, sur le pas de sa porte (allez savoir comment il avait eu son adresse) et l'avait traîné avec lui sans lui dire où il allaient. Pendant les deux heures du trajet, le leg avait résolument fixé la vitre signe de son agacement qui commençait à monter - et il avait hausser les sourcils en voyant le panneau. Sacramento. Toujours en Californie. Il espérait que Lyon n'allait pas encore le traîner dans un cabaret, ou encore pire une boîte de strip tease mal famée - il s'attendait à tout de la part du grec, et il avait très envie de fuir. « Tu vas jamais me foutre la paix .... » souffla-t-il d'un ton las, avant de tourner la tête vers le grec pour planter son regard dans le sien, qui en disait long. « Pas vrai? » Il avait l'air d'être résolu à son sort, sans pour autant l'accepter. Comme à chaque fois, il prévoyait de fermer son esprit et d'attendre que l'instant de gêne passe. Jusqu'ici, ça avait à peu près fonctionner donc il misait sur la résistance de son esprit pour se sortir encore une fois de ce mauvais pas.
Si seulement il avait assez de force pour s'imposer, il ne se serait jamais mis dans ce genre de situation. Mais Ollie n'était pas du genre à s'emporter, à manifester sa colère - il se contentait de subir la bêtise des autres, comme toujours. Comme il subissait Luca et ses désirs de faire de lui un guerrier, bien qu'il la fuyait de plus en plus. Comme il subissait les farces de Johanna et ses envies de le mettre mal à l'aise. C'était ce qu'il était, le petit agneau sur lequel les loups fantasmaient.
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R. Lyon Baghar
R. Lyon Baghar
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Peut-être que si Lyon avait été un chic type rien de tout ça ne serait arrivé. Peut-être que s’il réfléchissait à deux fois aux conséquences de ses actes, ils n’en seraient pas là. Mais la vérité c’était que Lyon était incapable de penser aux sentiments des autres, à ce qu’il leur infligeait. Il ne pensait qu’à s’amuser sans se rendre compte du mal qu’il pouvait faire aux autres, comme si tout ce qui pouvait leur arriver n’était pas de sa faute mais de la leur, et uniquement de la leur. Voilà pourquoi il n’avait aucun problème à débarquer à la Nouvelle Rome vêtu d’un déguisement de dandy de très mauvais goût, son petit plan derrière la tête. Il lui avait suffi d’accoster le premier romain et de se servir de ses pouvoirs pour obtenir l’adresse du petit leg qui avait failli avoir une crise cardiaque en le découvrant sur le pas de sa porte. « Allez viens, je suis sûr que tu vas t’amuser cette fois ! » Il ne se rendait pas compte de l’intrusion qu’il faisait dans sa vie. Ou alors, s’il s’en rendait compte, il faisait comme si de rien n’était et suivait son plan comme il le voulait, sans se douter de la torture qu’il pouvait lui infliger. Ce n’était pas de l’antipathie mais plus une forme d’égocentrisme, le déni des répercussions que pouvaient avoir ses actions. Tout était plus facile quand on ne pensait qu’à soi.

Cela allait faire deux heures qu’ils étaient tous les deux dans la voiture, Lyon au volant, chantant à tue-tête tous les tubes ringards qui passaient à la radio. Actuellement, c’était Toxic de Britney Spears dont Lyon prenait un malin plaisir à ruiner le refrain en tentant de chanter par-dessus. Il n’était pas aussi bon chanteur que bon parleur. Il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’Ollie lui parle – il avait fini par saisir le comportement du gars, aussi muet qu’un caillou et coincé comme pas deux, alors quand celui-ci ouvrit la bouche, il faillit lâcher une petite larme (mais c’était avant d’entendre ce qu’il voulait dire).

« Ecoute-moi Ollie, je fais ça pour ton bien. Tu te rends pas compte de tout ton potentiel gâché, ça fait juste trop mal au cœur. Je peux pas te laisser comme ça, parole de Lyon. Tu me remercieras plus tard. » N’importe qui doué d’un don de voyance pourra le confirmer : Oliver ne remerciera jamais Lyon pour ces heures de supplice. « En tout cas pour ce soir j’ai trouvé une soirée de malade. Je me suis dit que vu que tu étais un peu… timide, peut-être que tu te sentirais mieux dans un déguisement. » Il lui montra le sien, trop petit au niveau des chevilles et des manches, en souriant. Même sa beauté ne parvenait pas à éclipser la médiocrité du costume. « Le tien est dans le coffre. Ce soir, tu vas te lâcher comme tu ne l’as jamais encore fait. Ce sera inoubliable. » Il poussa un petit soupir rêveur avant de se remettre à fredonner doucement. Il y croyait dur comme fer à son plan. Il s’imaginait vraiment capable de changer Ollie pour en faire un type plus cool et branché. Il n’avait aucune idée du mal qu’il lui faisait.
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Oliver K. Özkan
Oliver K. Özkan
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24 mars 2017 - Plus ils roulent, plus le noeud dans son estomac se serre. C'est aussi simple que ça. Pourtant, il aurait pu s'imposer - dire à Lyon d'aller se faire voir, de lui foutre la paix, de le lâcher pour de bon. Mais est-ce qu'Ollie en était capable ? Absolument pas. Il subissait tout en silence - tout comme il subissait les méchancetés de Cassio, l'humour douteux de Johanna, et le comportement d'à-peu près tout le monde à son égard.
Le romain est assis juste à côté du fils d'Eros et pourtant, il a l'impression qu'il y a un mur de deux mètres qui les sépare. Ils ne sont absolument pas sur la même longueur d'onde - et ils ne parviennent même pas à échanger correctement. Comment pourraient-il passer une bonne journée ensemble ? Ils sont incompatibles. Oliver le sent. Il cherche une sorte de réconfort en fixant le paysage qui change. Tantôt route déserte, tantôt petite ville, parfois animée, parfois ruelle calme. Il fait tout ce qu'il peut pour essayer d'ignorer la voix de Lyon qui est en train de déchiqueter la chanson de Britney - non pas qu'Ollie soit un grand fan de Toxic. Il n'est pas à l'aise avec le style musical de la brune.

Il a presque envie de rouler des yeux quand Lyon lui répond. Lui, avoir du potentiel ? Il a presque envie de rire, pour une fois. Il n'a aucun potentiel - tout ce qu'il s'est fait, c'est être bizarre, étrange, se couper des autres, et attirer la pitié de tout le monde ! Il sait très bien que personne ne pourra jamais l'aimer, ou éprouver ne serait-ce qu'un peu d'intérêt à son égard - si ce n'est pour se moquer, ou pour l'enfoncer plus bas que terre. « Bon. D'accord pour cette fois. » qu'il finit par souffler, parce qu'ils sont trop loin de San Francisco pour faire demi-tour maintenant. Et aussi parce qu'il a envie de couper court à la discussion. Ce n'est pas qu'il déteste Lyon - non, ce n'est pas aussi puissant, aussi négatif que ça.
C'est surtout de l'agacement parce qu'il a l'impression que le grec se fait tout le temps un mono discours. « Mais pas de coup foireux. Et si je dis stop, c'est stop. Ok ? » Il est sérieux, pour le coup. Il hausse les sourcils quand il lui parle de costume - vraiment ? De pire en pire. « Sérieusement ... » souffle-t-il en passant sa tête par la fenêtre. Pendant un instant, il se dit qu'il devrait peut-être ouvrir la portière, sauter, et espérer qu'une autre voiture lui passe dessus.

Finalement, Lyon s'arrête. Quand le bruit du moteur se stoppe, le petit fils d'Apollon et d'Aquilon se crispe. Plus de retour en arrière possible. Il regrette déjà de ne pas avoir envoyé bouler le fils d'Eros - pour tout le monde le prend-il pour cible ? C'est trop demander d'avoir la paix, c'est ça ? « Déjà. » C'est tout ce qu'il parvient à dire. L'appréhension peut se lire très facilement - entre sa voix qui tremble, ses phalanges blanchies à cause de ses poings serrés, son regard anxieux. Il ouvre la portière, sort, va au coffre - et il hausse les sourcils. Cow boy. Avec les bottes, le chapeau, la petite veste, et l'étoile de shérif. « Tu les as trouvés où ? » qu'il demande, sceptique face à la qualité du tissu - il prend le sac qui contient les affaires, et se demande où est-ce qu'il va pouvoir se changer. Sérieux. Pourquoi est-ce qu'il est encore là. « Et on va où, au final ? » Pitié pas un club échangiste.

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