On pouvait dire que l’on avait de la chance. Après tout, ce n’était pas souvent que les dieux nous faisaient l’honneur d’un cadeau. Oui, j’étais quelques peu… langue de vipère à leur sujet, mais je devais bien avouer que je ne portais pas ma mère dans mon coeur. Et elle non plus apparemment, vu le temps qu’elle à mis à me reconnaitre. Autant dire que ce jour, je n’ai pas été hyper reconnaissante. Je commençais juste à me faire à l’idée de ne pas être reconnu, d’accepter le fait que je n’étais rien pour ma mère, quelle qu’elle soit et… BOUM ! Maman daigne enfin faire un geste de reconnaissance. Ce n’était pas pour rien que j’avais rejoint la cause des partisans, même si je reconnais que ça n’avait pas été l’idée du siècle. Seulement, il fallait le dire, quand ils s’investissaient réellement, les dieux ne faisaient rien à moitié. Ça devait aider d’avoir une puissance divine, il faut dire. Mais l’endroit était magnifique et c’est tout ce qui comptait. Les rayons du soleil réchauffant doucement mon visage, je terminais ma sieste, parce que oui, je faisais des siestes, ne me traitez pas de vieille, j’y suis pour rien, si je n’en fais pas, je tombe littéralement de sommeil, ou je dois manger tellement que je risque de devenir obèse en une journée. Bref, je profitais de la vue maintenant qu’on venait de s’installer à Coney Island. C’était Sam qui avait eu l’idée. Ok, j’avoue, j’avais tellement le nez plongé dans mes bouquins que je n’avais même pas été au courant de l’existence de cet endroit avant qu’il ne m’en parle. Et il fallait bien que ce soit lui qui m’en parle pour que ça me pousse à abandonner momentanément mes recherches en biochimie. J’avais pris l’habitude de suivre ses idées, notamment en matière de sorties parce que… bah pour la plupart, elles étaient bien meilleures que les miennes. J’y pouvais rien moi, si j’aimais les musées et les conférences. Bref, Sam avait finalement réussit à me faire sortir et je lui étais assez reconnaissante pour ça. Alors c’était en sautillant que j’étais allé le rejoindre alors qu’il finissait de s’installer. « Je peux entrer ? Eh ! Tu as vu toutes les attractions ? C’est génial, un peu comme une fête foraine, sauf que là… c’est carrément magique ! Et magnifique ! » Et voilà comment je continuais à parler. C’était fou de se dire que j’étais hyper timide et en même temps hyper bavarde…. une fois que j’étais partie, c’était dur de m’arrêter. Sortant une sorte de prospectus, je regardais les différentes attractions. Et comme elles me faisaient toutes envies…. « Tu sais quoi… on a qu’à toutes les faire une par une, tu en pense quoi ? Autant en profiter à fond. » Après avoir rangé le prospectus, je suivis Sam jusqu’aux différentes attractions et là… j’eu le souffle coupé par les paysages majestueux. « Ouah ! Tu as vu ça ? » Question idiote, bien sûr qu’il avait vu ça, mais il fallait vraiment que j’aille me pendre. Pourquoi est-ce qu’il fallait toujours que je me mette à poser des questions idiotes alors que j’étais bien partie ? Détournant le regard, histoire d’éviter de perdre contenance pour une simple phrase, je pris une inspiration, avant de continuer. « Ça te dirais de commencer par là ? » Et là, je remarquais que c’était l’attraction d’Aphrodite et… bah évidemment, je me mis à rougir, commençant à paniquer. « Pas que j’ai d’intention heu… cachées ou quoi que ce soit… Pas que tu ne me plait pas, il faudrait être privé de tout ses sens pour pas voir que t’es hyper séduisant et tout mais… C’est juste que heu… » Et j’arrêtais avant de me ridiculiser encore plus, priant pour que Sam n’ai rien remarqué. Oui, c’était une prière, ça voulait bien dire que c’était un souhait quasi impossible.