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  paint it black (nasha)Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Oliver K. Özkan
Oliver K. Özkan
+ messages : 104
+ face and credits : tate ellington, reveneyes.
18 février 2017 - Trente ans. Ce chiffre lui avait toujours paru si loin. Quand il était petit, il se disait toujours que trente ans c'était pas si vieux, et pourtant. Il avait l'impression de se transformer doucement en statue, en même temps que les stigmates de l'âge marquaient sa peau. Il effleura doucement le plumage de Monet, le plus vieux de ses aigles géants - l'animal poussa un petit cri avant de frotter son immense tête contre la sienne, faisant tanguer le jeune (plus si jeune) leg. Un sourire naquit sur les lèvres d'Oliver. Tout était plus simple avec ses aigles. Un peu plus loin, Picasso se posait sur le sol - il les laissait en liberté, ils revenaient toujours. Et, de toute façon, il les élevait pour la légion - ils étaient tout le temps réquisitionnés pour des missions, ou des repérages.
Le brun réprima un rire quand il vit Bell et Kahlo, deux femelles, s'amuser à poursuivre un chat qui venait de traverser la cour. Les aigles étaient des animaux attachants - au Camp Jupiter, la plupart ne les voyaient que comme de simples montures. Mais lui avait su voir au-dessus de ça. Il s'était pris d'attachement pour ces bêtes énormes qui pourraient lui arracher la tête ou le lacérer de leurs serres mais qui, au lieu de ça, lui accordaient leur confiance. Il les avait tous vus grandir - et il les avait tous élevés. Ils étaient en quelque sorte ses enfants - et il s'entendaient bien mieux avec eux qu'avec le reste de ses congénères (excepté Valentine, bien sûr, mais la jeune femme s'imposait tout le temps d'elle-même).
Oliver finit par leur tourner le dos. « Ok guys, i'm going now. » Un petit sifflement plaintif retentit derrière lui - pas la peine de se retourner pour savoir duquel il s'agissait. « Kahlo. » souffla-t-il d'un petit ton réprobateur tandis que la femelle battait des ailes, créant une légère bourrasque en direction du leg. Ce-dernier finit par se retourner, un large sourire au lèvre - c'était un petit jeu entre eux. Il fit un geste discret de la main, et les courants aériens environnant vinrent se mêler au plumage de la femelle, qui poussait de petits roucoulements - elle était très chatouilleuse. Le manège dura quelques secondes, avant qu'Oliver ne finisse par s'en aller - il avait à faire.

L'endroit où il s'occupait de ses aigles était une court gigantesque - le sol était tantôt de sable, tantôt de terre et tantôt d'herbe. Pas besoin de boxes - les aigles confectionnaient eux-même leurs nids et aimaient les ré arranger à leur goût. Il s'était rendu compte que Da Vinci adorait colorer les siens avec des fleurs, tandis que Picasso avait un style assez particulier. La cour se trouvait à une dizaine de minutes à pieds de chez lui, ça lui permettait de faire vite le matin.
Le brun passa la porte de son domicile, et la referma derrière lui. C'était un petit pavillon, très modeste - pas d'étages, seulement cinq pièces qui étaient respectivement la cuisine, le salon, sa chambre, les sanitaires, la salle de bain. A cela s'ajoutait une dernière pièce qui lui servait d'atelier - il s'y posait pour peindre quand l'envie lui prenait, ou pour souffler un peu. C'était son petit coin à lui - et tout ce qu'il avait peint depuis des années s'y trouvait. Autant dire que ça commençait à prendre de la place.
Il jeta un coup d'oeil à ses mains, ses vêtements couverts de plumes. Une douche serait la bienvenue, sachant que Nasha n'allait pas tarder à passer. Allez savoir pourquoi, mais il avait accepté de la laisser peindre sur lui - il ne la connaissait pourtant pas plus que ça, mais il lui faisait confiance. Et puis, elle était une artiste comme lui - comment refuser quelque chose à une consoeur? Il était curieux de voir comment elle procédait, se débrouillait.

La douche fut rapide. Il poussa un petit soupir et massa ses épaules endolories tandis que le jet chaud coulait sur sa peau rude, abîmée par le temps. Trente années avaient marqué à jamais son corps. Ses quelques plaies cicatrisée au niveau des épaules, signes d'un aigle un peu trop animé à dresser, étaient visibles - coups de becs, de serre, il avait eu le droit à la totale. Mais il aimait ce qu'il faisait.
Quand on frappa à la porte, il était déjà propre et sec. Un peu nerveux, son caractère réservé et timide commençait déjà à reprendre le dessus - qu'est-ce qu'il était sensé dire? N'allait-ce pas être gênant? Il commençait déjà à regretter .. mais il était trop tard pour faire demi-tour. Il prit une grande inspiration et tenta d'ignorer la panique qui commençait déjà à le mettre dans tous ses états. Il ouvrit la porte. « Hey. » lança-t-il à Nasha, avec un sourire crispé qui avait plus l'air d'un appel à l'aide qu'autre chose. « Right in times. » ajouta-t-il en lançant un petit coup d'oeil à sa montre, pour essayer de ne pas montrer qu'il remettait en question son existence entière.
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Nasha E. Daendels
Nasha E. Daendels
+ messages : 177
+ face and credits : maggie duran.
18 février 2017 - D'un geste léger, Nasha rajuste la bretelle de son sac sur son épaule. Contre sa hanche, l'ancienne sacoche de son père bouge légèrement, faisant cliqueter son matériel. Elle se mordille la lèvre, se demandant brièvement si quelque chose risque de s'y abîmer, passant en revue la façon dont elle rangé ses affaires. Tant pis, juge-t-elle un instant plus tard, alors qu'elle entre dans la Nouvelle Rome avec un sourire rêveur en direction de Terminus. La Nouvelle Rome a toujours eu quelque chose de poétique, d'enchanteur - ou d'enchanté. Une ville entière, cachée aux yeux de tous, où peut vivre en paix une communauté un peu différente. Une ville tirée d'un conte, du genre de ceux qu'elle aimait peindre étant plus jeune. Sous ses yeux, la ville prend des teintes pâles - aquarelles, peut-être, ou acrylique bien diluée, et elle reste songeuse. Elle ne peindra pas le Camp Jupiter sur Oliver, ça n'en serait que prévisible, et ça ne dirait rien. Peut-être Rhydian. Travis. Ou quelqu'un d'autre. Si elle parvenait à convaincre Jayson, aussi...
Elle cligne des yeux quand on la bouscule légèrement, répond d'un sourire aux excuses murmurées avec empressement, et assure qu'elle va bien d'un hochement de tête. Et elle reprend son chemin. Cette fois, Nasha n'est pas là pour flâner et voir les traits de pinceau se dessiner sous ses yeux - elle est là pour Oliver. Elle a longtemps voulu le peindre, Oliver, avec sa nervosité constante, ses gestes restreints, sa timidité et ses aigles incroyables. Elle s'est souvent demandé de quoi il aurait l'air, allongé sur le sol sous les yeux de la fille de Nyx, juste eux et de la peinture. Evidemment qu'elle allait le prendre au mot, après qu'il ait accepté. Son sourire reste sur ses lèvres, léger mais bien présent, alors qu'elle parcourt les rues de la Nouvelle Rome. Lorsqu'elle finit par entrer dans la rue d'Oliver, elle s'arrête un instant, tête penchée, pour écouter la musique qui s'échappe d'une fenêtre ouverte de la maison voisine à celle d'Oliver : après un mouvement de tête d'approbation, elle reprend quelques pas, remet en place une mèche de cheveux qui s'échappe de sa longue tresse - purement pratique, la peinture et les longs cheveux ne faisant pas bon ménage, et frappe à la porte.

Après une poignée de secondes où elle observe l'encadrement de la porte, celle-ci s'ouvre enfin : son sourire s'élargit, et elle contemple l'expression tendue d'Oliver, pensive. "Hi." finit-elle par dire en inclinant légèrement la tête. "You look like I'm here to murder you." l'informe-t-elle, en s'avançant pour entrer. "Give me a home tour, your place looks lovely." Elle ajoute, le regard se promenant sur les lieux. Ce n'est pas bien grand, mais c'est déjà beaucoup. Bien différent des bungalows de la Colonie - pas qu'elle se plaigne, le fait qu'elle n'ait pas spécialement de notion d'espace personnel lorsque ça la concerne lui permet de plutôt bien vivre avec les Hermès. Et puis, vivre avec deux grands frères lui a appris à ne jamais considérer ce qu'elle possède comme acquis : tout finit par disparaître, y compris les stickers Hello Kitty. A la réflexion, elle ne serait probablement pas à l'aise de vivre seule, après avoir toujours vécu entourée. Que ce soit chez son père, à New York avec Sam ou à la Colonie avec Travis et les autres. Après un instant, elle se tourne vers Oliver, son sourire devenu plus doux. "You know we don't have to do this if you're not comfortable with it, right?" Elle s'approche de lui, pose une main sur son bras, le temps d'une seconde. "You know, it's like training, or... hiking, or sex. It's no fun for anyone if you don't consent to it in the first place." Elle grimace. "I've always hated hiking. And trust me, my father hated it too after he dragged me into a three miles hike. In the middle of nowhere." Elle secoue la tête brièvement, et lui sourit à nouveau, tend la main pour lui effleurer le bras une nouvelle fois, et se retourne vers la maison d'Oliver. "Anyway, you don't have to do this, I won't be mad, I promess. I'll only be mad if you don't show me the place. And if you don't tell me how Van Gogh's doing."
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Oliver K. Özkan
Oliver K. Özkan
+ messages : 104
+ face and credits : tate ellington, reveneyes.
18 février 2017 - Se mettre à angoisser à cet instant était totalement stupide - et puis, il n'allait pas renvoyer Nasha maintenant qu'elle s'était déplacée. Elle pouvait le rassurer autant qu'il le voulait, Ollie ne changerait pas d'avis - il regretterait sûrement sur le moment, mais finirait par se détendre. Ou pas. De toute façon, il n'y aurait qu'en essayant qu'ils seraient fixés - si ça se passait mal, eh bien, il n'accepterait plus d'être sa toile. Ce n'était pas sa pudeur qui le bloquait, mais plus le fait qu'il allait laisser la fille de Nyx entrer dans sa bulle - cette bulle minuscule, à peine grande pour une personne. Valerie y prenait déjà toute la place.
A la remarque de la jeune femme, le leg fut ramené brutalement à la réalité. Gêné, il cligna des yeux puis secoua légèrement la tête, dépité par son propre comportement. Quel nul. « Sorry. » souffla-t-il, avec un sourire timide, presque invisible si l'on n'y faisait pas assez attention. Il était devenu maître dans l'art des sourires fantômes - un vrai ninja de l'expression faciale. « Oh yeah .. sure. Follow me ! » continua-t-il, s'effaçant dans l'encadrement de la porte pour laisser l'invitée entrer. Il n'était pas doué pour ce genre de choses - un vrai manchot. Cela se voyait dans sa façon de répondre, de piétiner sur place. La seule personne avec qui tout semblait si simple, c'était Valerie - la fille de Vénus avait le don de tout lui simplifier.

Il était mal à l'aise, là, face à Nasha, au milieu de l'entrée de sa petite maison. Il savait que de l'autre côté de la rue se trouvait Ophelia - et si elle avait remarqué la grecque entrer, il allait avoir le droit à tout un interrogatoire. Parfois, il se demandait où la fille de Cérès puisait toute son énergie. Prenait une légère inspiration, il écouta toute la petite histoire de Nasha. Un petit rictus apparut au coin de sa lèvre, s'évanouissant aussi vite qu'il était apparu. « I hate hiking too. I was literally forced to participate to those with the fifth cohort .. a nightmare. » Les entraînements de la légion étaient très difficiles - ils ne rigolaient pas avec la formation de leurs soldats. C'était pour cette raison qu'il ne s'était jamais sentit à sa place - trop doux, trop émotif, trop sensible pour l'armée romaine. Tout le monde le voyait et le lui faisait bien sentir.
Quand la brune aborda le sujet des aigles, le petit fils d'Apollon et d'Aquilon sourit sincèrement, s'ouvrant un peu plus. Il adorait ses compagnons ailés - ils comblaient un peu le vide de sa vie. S'il ne les avait pas, il ne saurait pas ce qu'il ferait de sa vie - fixer le mur de son salon, sûrement. « Van Gogh is, well, himself. Full of live .. and messing up everything. » C'était un des plus agités, le petit dernier. Il allait bientôt atteindre ses un ans - mais il était si grand qu'il en paraissait déjà deux ! Alors qu'il se préparait à faire faire un rapide tour à la grecque, le romain s'arrêta un instant pour lui répondre. « Y'know Nasha ... I'm turning thirty today so I think it's time for me to just .. overcome my fears, y'see. » Puis il haussa des épaules avant de reprendre son chemin. Il n'avait jamais vraiment fêté son anniversaire - les grandes fêtes n'étaient pas son truc. Il se contentait, parfois, d'inviter ses quelque proches mais sans plus - il s'agissait toujours des même personnes. « So, there's the living room. Over there, my room - the kitchen is this way. Toilets are in the corner. This door is for the bathroom. » Il désignait chaque direction avec précision - sa petite maison était lumineuse, propre, rangée. Il ne supportait pas le désordre, contrairement au cliché que l'on pouvait avoir des artistes - c'était un grand maniaque. Il ne pouvait pas se concentrer si rien n'était à sa place. Il était ainsi. « And that's my shed. » Il désigna la petite porte, fermée à clé, qui donnait sur un petit garage. Cela faisait quelques jours qu'il n'y était pas entré - à vrai dire, ses pics d'inspiration étaient très aléatoires.

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