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Emy R. Kherin
Emy R. Kherin
+ messages : 55
+ face and credits : Willa Holland

30 mars 2017. Être chauffeur de taxi, c'est un peu comme la boite de chocolat de Forest Gump. On sait jamais sur quoi on va tomber. Les caramels coulants font office de vieilles personnes aux sourires un peu édentés qui te prodiguent des conseils en tous genres, avec la bienveillance liée à leur grand âge. Les bien dégueux avec la liqueur dedans sont plutôt amers et te donnent envie de quitter cette ville le plus vite possible. En général, avec un sarcasme en prime parce que bon, faudrait vraiment pas être trop sympas. Puis, t'as tous les autres. Des petits, des ronds, avec de la pâte de fruit ou enrobés de chocolat noir parce qu'à l'intérieur, t'as un parfum tout doux. Emy, elle en rencontre des tas des gens tous les jours. Et ça fait du bien, parce que ça l'oblige à se confronter aux différences qu'il existe entre chacun. Des fois, elle se dit que les gens les plus chiants devraient faire un stage dans un taxi, histoire de se rendre compte que leur nombril n'est effectivement pas le centre du monde.

« Bonjour, je voudrais aller au Chrysler building, s'il vous plait. » La voix qui vient de s'exprimer lui fait tourner la tête. Depuis quand les enfants montent seuls à bord d'un taxi ? Emy hausse un sourcil et regarde par la vitre pour être sûre qu'il n'y a pas un adulte qui attend. Mais non, que nenni. La fillette la regarde, semblant se demander si elle a toutes les connexions d'établies dans son cerveau et Emy se renfrogne un peu. Les joues gonflées, presque boudeuses, elle demande quand même (parce que bon, elle a un minimum de jugeotte, hein) : « Dis, tu dois rejoindre quelqu'un ? Ton papa ou ta maman peut-être ? » Elle se demande si elle ressemble à ces adultes qui se mêlent de ce qui ne les regardent pas. D'ailleurs, cela s'avère confirmé en voyant le visage de l'enfant se figer dans une expression légèrement hautaine. « En quoi ça vous regarde ? Je vous connais pas. » Charmante. Emy se retient de répliquer un truc con du genre qu'elle veut juste vérifier si elle a de l'argent sur elle, et se détourne pour s'engager dans le trafic. Les enfants ne sont plus ce qu'ils étaient, ah ça non. Oui, elle a 21 ans et alors ?

Après plusieurs secondes sur la route, Emy ne tient plus et enclenche la radio pour éviter ce silence pesant. La fillette se déride, et ses petits bras se décroisent. Ouf, pas de crise à l'horizon, c'est toujours ça de gagné. Quand l'immeuble se dessine au loin, Emy jette un coup d'oeil en arrière et le montre à la gamine qui, oh miracle, esquisse un petit sourire. On y discerne de la joie, évidemment, mais un je ne sais quoi qui rend la demi-déesse nerveuse. Lorsqu'elle gare la voiture suffisamment proche du building pour pouvoir garder un œil sur la fillette, Emy inspire profondément et attrape les deux petits billets sans rien dire du tarif réel. L'enfant sort dans sa petite robe de magazine et longe le trottoir pour se poster au pied du bâtiment.

Et l'attente commence. Dans le poste de radio, des chansons se succèdent, entrecoupées de dédicaces plus mielleuses les unes que les autres. Parfois, Kate lance une annonce qui fait crachoter le micro, mais Emy continue à dire qu'elle est toujours en course. Et les minutes s'égrènent. Une heure passe avant qu'elle ne tienne plus, et aille chercher l'enfant. Il lui faut de la douceur, et des sourires sincères pour dérider la gamine qui semble emmurée dans une déception dont elle ne peut comprendre la raison. Alors pour la rassurer, elle va donner son numéro de téléphone à l'accueil du grand bâtiment et invite ensuite la môme à la rejoindre dans le taxi. Pour l'impressionner, Emy l'a fait même monter à l'avant ! Bon, ça ne semble pas si bien fonctionner que ça, jusqu'à ce qu'elle grille le rictus au coin des lèvres rosées. C'est qu'elle a un sacré caractère sa cliente. Dans le fond, la fille d'Hermès se détend, sourit, et continue ses courses. Elles conduisent deux vieilles dames ensemble, avant de s'arrêter prendre une pause devant un marchand de glace. L'une argue que la fraise est le meilleur parfum pendant que l'autre s'offusque en montrant sa boule au chocolat. Et toutes deux finissent devant un étang à distribuer des morceaux de pain aux canards. C'est à ce moment-là que la petite voix lui souffle son prénom. Pas faute de lui avoir demandé plusieurs fois, mais comme son papa lui disait, on ne parle pas aux inconnus. Emy ne peut pas confirmer mais comprend la logique, et lui donne son prénom en retour.

Trois bonnes heures – et des bêtises – plus tard, son portable vieux comme le monde vibre dans sa poche, la faisant sursauter. Un bref échange s'engage, et Emy fronce les sourcils en baissant les yeux vers Lee. « Pas commode ton papa. » Aussitôt le visage enfantin s'éclaire. « Il est arrivé ? » La conductrice acquiesce, et toutes deux se précipitent vers le taxi pour rejoindre le building une nouvelle fois. La nuit commence à tomber par delà les immeubles, et New-York semble s'éveiller dans une magie propice à tous les secrets.

Une fois parvenu devant le Chrysler, le véhicule stoppe sa course. Emy descend en compagnie de Lee, laissant son regard faire le tour de l'endroit. Pas tranquille, elle vérifie chaque homme qui s'approche ou s'éloigne. Lorsqu'un garçon un peu plus vieux qu'elle-même se dirige droit dans leur direction, elle pousse délicatement Lee dans son dos. « Euh, il est au courant que tu devais venir ton papa ? Parce qu'il a pas l'air super super heureux. » Au silence de l'enfant, elle se demande ce qu'il se passe réellement. Qu'est-ce qu'elle a loupé ? Mais pas le temps de se poser davantage de questions que déjà, l'inconnu s'arrête devant elles. Sans attendre, la fille d'Hermès lui décoche un petit sourire malin. « Si vous me dites que vous êtes son père, je veux une preuve. Hors de question que je la confie à un adulte qui l'a laissée seule pendant des heures à New-York. » Carrément que t'as intérêt à montrer que tu vaux le coup mon vieux, parce que si tu crois que je vais te laisser la gamine comme ça, tu te fourres le doigt dans l'oeil. Jusqu'au coude.
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Do you know him..
Emy & Primo


━ Je ne souriais pas du tout en voyant le sms que j'avais reçu. Enfin le mail. Si jamais je trouvais l'imbécile qui lui avait appris à envoyer un mail, j'allais lui faire bouffer sa joli frimousse. J'étais au club de Johanna. Il faut dire qu'en journée cet endroit était parfait pour que je puisse mener certaines de mes activités parallèles. Je n'aurais jamais invité un inconnu ici mais, je ne me gênais pas pour utiliser internet et passer des coups de téléphones. Tant que je faisais le travail pour lequel la jeune femme me payait, elle n'y verrait sans doute pas d'inconvénient. Enfin, je ne lui avais pas non plus poser la question. Mais, dans tous les cas, ce n'était pas ce qui me préoccupait pour le moment. Aimee-Lee était à New-York. Et elle n'aurait pas du se trouver là ou essayer de me voir. Ce n'était pas normal. Et elle le savait. Cela allait faire de nombreux mois depuis que nous ne nous étions pas vu. Et elle me manquait, c'était certains. Après tout, il s'agissait tout de même de ma fille. Fille pour laquelle j'étais prêt à mourir. Si quelqu'un m'avait dit un jour que je serais père, je lui aurais ris au nez mais, après que sa mère soit tomber enceinte, nous n'avions pas vraiment eut le choix. J'avais fait tout mon possible pour l'éloigner du monde de la Nouvelle-Rome. Et j'y avais réussis. Mais, pour quelle soit en sécurité j'avais du faire le choix de l'éloigner de moi. De l'envoyer dans le troisième camps. C'était la meilleure des solutions, pour elle, comme pour moi. Elle savait mentir. Elle était douée pour ça. C'était parfait. Parfait sauf quand on était une enfant. J'aurais du m'en douter. La prévenir que j'étais revenu aux Etats-Unis n'était pas une bonne idée. Mais... je ne pouvais pas le lui cacher. Cela serait injuste. Pour elle. Alors, en voyant qu'elle se trouvait sur New-York ce matin, je m'étais immédiatement mis à grincer des dents. Elle voulait que je la rejoigne au Chrysler Building. Je ne pouvais pas y aller tout de suite. Je ne devrais même pas y aller. Mais, je me laissais une porte ouverte. Un boulevard même. J'avais toute la journée pour me décider.

La journée s'avance, je travaille. Exécrable, exigeant, je passe mes humeurs sur les employés. Il ne fait pas bon de m'approcher aujourd'hui. L'autre me tient au courant par sms. Et finalement, je craque. J’attrape mon veston et sors prendre un taxi. Garer ma voiture auprès du Chrysler Building était une tache impossible. Je lançais au chauffeur de se dépêcher. Probablement qu'elle avait attendu là-bas. Et je sentais déjà la culpabilité venir me ronger. J'étais loin d'être un père parfait. Mais, j'étais prêt à beaucoup de choses pour mon enfant. Quand bien même j'avais appris à l'être sur le tard. Mais lorsque je descendais de l'automobile, pas d'Aimee en vue. Surpris, je me rendais jusqu'à l'intérieur de l'immeuble en demandant s'ils n'avaient pas vu une jeune demoiselle d'environ l'âge de ma fille. A la place on me donna un numéro de téléphone... Je ne savais pas comment je devais le prendre. Qui est-ce qu'elle avait suivit. Je m'empressais de le composer, entendant à l'autre bout du fil la voix d'une jeune femme et leur demandait, poliment mais sèchement de rappliquer ici. Qui qu'elle soit... je n'allais pas l'aimer. Et j'attendais. Réfléchissant au passage aux différents moyens de faire taire cette inconnue. Au sens propre comme au sens figuré. Je n'appréciais pas vraiment que l'on associe Aimee à moi. Le plus simple pour éviter un quelconque soucis était d'éliminer toutes ses causes possibles. Dont la conductrice de taxi qui venait d'arriver avec mon enfant. J'observais Aimee. Elle avait l'air intact. En bonne santé et assez contente de me voir. Je pense que je me serais mis à sourire si je ne me rendais pas compte de la gravité de la situation. Et la demoiselle savait parfaitement que ce qu'elle avait fait rentrait dans ce qu'elle n'aurait pas du faire. Mais comme à son habitude, elle n'en faisait qu'à sa tête. Lorsque l'inconnue se mit à parler, je jetais simplement un petit regard dans sa direction avant de l'ignorer royalement.

-"Aimee. Je t'avais dit de ne pas venir me voir. Et surtout, de ne jamais suivre les inconnus. Jamais. Tu sais pourtant ce que je fais aux inconnus."

Je tue. Je ne perds normalement pas mon temps. Surtout quand ces derniers se croient tout permis et s'introduisent dans la vie privée des autres. Comme si j'allais perdre mon temps à lui prouver que j'étais son père. Le pire c'est qu'elle avait garder l'apparence que je lui avais appris à prendre pour vivre au troisième camp. Elle aurait du reprendre sa véritable apparence. La seule raison pour laquelle cette chauffeuse de taxi était encore en vie, c'était qu'Aimee ait accepté de la suivre. Normalement, elle ne suivait pas n'importe qui. Le regard que me décocha la fillette me le confirma. Elle ne voulait pas que je tue cette inconnue si. Je lui renvoyais un regard l'air de dire que je devrais le faire juste pour la punir de m'avoir désobéit. Oui, j'étais extrême dans mes punitions. Et alors? Je ne vous demandait pas votre avis sur l'éducation de mon enfant.

-"Quand à vous. Ne tentez pas trop loin votre chance, je ne suis pas d'humeur à jouer au plus malin."

C'était un avertissement. Plus ou moins sympathique. Bon, peut-être que tuer un mortel en plein milieux de New-York n'était pas une bonne idée. Mais, je pouvais bien lui donner envie d'aller s'envoyer en l'air avec le portier du Chrysler Building si elle m'énervait trop. Peut-être qu'après ça, elle serait enceinte et aurait enfin une forme de légitimité à me parler de comment je me comportais avec mon enfant.

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CODES © LITTLE WOLF.
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