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Baalthazar S. Andersson
Baalthazar S. Andersson
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ophelia & baalthazar

Sunrise in SF

Habituellement, je ne faisais jamais ça. Mais là, je devais répondre présent. Avant-hier soir, un ancien collègue de l'armée, médecin anesthésiste-réanimateur lui aussi, m'avait appelé en urgence. Ils manquaient cruellement de médecin dans sa clinique et une opération sur une enfant devait à tout prix être réalisée. Seulement, lui-même ne pouvait pas la superviser et personne d'autre n'était en capacité de le faire. Et puis en moi il avait confiance – avait-il dit. Il savait très bien, que j'habitais à l'autre bout du pays, mais il m'en serait « éternellement reconnaissant ». Vous me direz que c'est quand même une très grande marque de confiance et que je devais quand même être bon pour être demandé comme cela à l'autre bout du pays. Mais en fait pas vraiment. Non pas que je sois mauvais. C'est simplement que la jeune enfant était une enfant de militaire, hospitalisé dans une caserne ou les frais d'interventions étaient moins importants que dans n'importe quel autre établissement de ce pays, si et seulement si, l'ensemble des intervenants et du corps médical appartiennent à l'armée ou ont appartenu à l'armée. Et pour être complètement franc avec vous, je n'avais pas vraiment envie de la faire cette intervention. Cela allait me prendre du temps. J'allais aussi prendre du retard sur mon suivi patient à l'hôpital psychiatrique. Et mes patients n'avaient vraiment pas besoin de ça…

Mais j'ai fini par accepter. En fait je me suis décidé à la dernière minute. J'étais dans ma salle de bain. Je m'apprêtais à raser cette barbe de plusieurs jours, assez disgracieuse – il faut être honnête – et alors que je plongeais le rasoir dans l'eau chaude, mes yeux s'attardaient sur les traits de mon visage. Je ne dormais pas et je ne ressentais pas la fatigue. Mon corps ne la traduisait pas non plus. Non, ce qui m'avait interpellé le plus, c'était la pâleur de mon visage et de l'ensemble de mon corps. J'étais effectivement plus un oiseau de nuit, mais quand même. Cela faisait presque peur à voir. Et c'est comme ça, que je déposais quelques jours de congés à l'hôpital pour prendre l'avion, tout en gardant à l'esprit qu'une bonne cure de vitamine D ne me ferait pas de mal et que de changer d'air serait également source de bien être. Ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait gouter aux joies de la ville de San Francisco.


Je n'avais pas pris le temps de raser ma barbe. Devant ce constat-là, je m'étais dit que plus vite je partais, mieux cela était. Je prenais seulement quelques affaires, rien de bien conséquent pour ne pas engager des frais de bagage supplémentaire avec l'avion et prenais la direction de l'aéroport. Chance pour moi je n'avais que trois quarts d'heure d'attentes avant qu'un nouveau vol parte pour la côte ouest. Malheureusement, il faisait une halte de plus de deux heures sur Chicago.

Finalement, le vol qui s'annonçait long, était passé assez rapidement. J'avais même prit le temps de me raser pour qu'aucune remarque ne soit fait par les gradés de la caserne dans laquelle j'allais arriver. Et d'ailleurs, j'avais plutôt bien fait. Un cadet m'attendait à ma sortie de l'avion. Pas une seule seconde à perdre alors. Il m'avait même apporté le dossier patient de la petite fille. Il était l'infirmier de bloc, alors il était en mesure de répondre à mes questions si jamais j'en avais. Mais la procédure était assez simple. Une cardio-myopathie congénitale avec dégénérescence d'une des valves cardiaques. Simple remplacement. Une opération longue, mais qui normalement dans des conditions de terrain tel que les USA ne devraient pas poser de soucis au chirurgien.
Le temps pressait par contre. Elle était en souffrance cardiaque aigu. Et c'est là que je comprenais toute la gravité du temps. Arrivée sur le lieu, j'avais eu le temps de me laver les mains, d'enfiler ma combinaison de bloc, de me présenter brièvement à la gentille demoiselle, qui ne paraissait pas avoir peur. Elle s'appelait Chanelle. Jolie prénom. Quoi que dépassé, depuis le temps. Mais bon… J'injectais les produits anesthésiants que l'on avait préparés pour moi et c'était partit pour une surveillance de ses constantes.


Je n'aurai pas été capable de dire combien de temps l'intervention avait durée, mais à voir les signes de faiblesses et de fatigue des différents intervenants dans le bloc on devait surement pas être loin des sept ou huit heures d'intervention. Mais finalement l'intervention s'était passée sans encombre. Pas le moindre problème. Il fallait seulement maintenant que la patiente récupère bien et tout cela serait du passé d'ici quelques semaines, mois, années.


Je n'avais pas voulu dormir à la caserne. Je voulais profiter de la ville. La nuit était tombée et je m'étais posté dans un bar. Il y avait match apparemment ce soir. Habituellement je ne regardais jamais ça. Non pas que je n'aime pas, mais je n'avais pas vraiment le temps. L'ambiance dans le bar était en tout cas survoltée. Cela changeait des ambiances de bloc opératoire et surtout dans le milieu militaire ou tout le monde était si sérieux et personne n'osait faire un pas de travers.

J'étais déjà rendu à ma seconde pinte de bière. Et j'étais décidé à voir le soleil se lever sur l'une des plages de San Francisco


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Ophelia Shaw
Ophelia Shaw
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baalthazar & ophelia

Sunrise in SF

La nuit est à peine tombée quand Ophelia se glisse hors de la Nouvelle Rome après avoir revérifié son sac une bonne dizaine de fois. Tête en l'air comme elle est, elle se sait capable d'oublier la moitié de ses affaires. Mais tout est là : porte-monnaie, téléphone portable dernier cri à la coque représentant un TARDIS, carte d'identité, carte bancaire, rouge à lèvres de secours, un tampon au cas où (même les demi-déesses ont ce genre de problèmes, hélas), une paire d'écouteurs, un comic Black Widow choppé au pif à la boutique, une brosse à cheveux, et une marguerite. Pour la marguerite, elle-même n'a aucune idée ce qu'elle fiche ici, mais pourquoi pas, après tout ? Si même les fleurs veulent se joindre à elle, ce n'est pas Ophelia qui va râler.
Quand elle arrive à San Francisco, la nuit est bel et bien tombée, et elle se presse dans les rues en remontant son jean à intervalles réguliers. C'est ça, qu'elle a zappé : de mettre une ceinture. Et merde. Elle fera avec. Ses plans ne sont pas extrêmement bien définis, ce soir. Elle a reçu un message sur Facebook d'un de ses amis mortels, qui était probablement déjà ivre, et qui disait (enfin, selon sa théorie, vu les fautes de frappe du garçon) qu'il y avait un match, et qu'ils allaient voir ça dans un bar quelconque et boire jusqu'à rouler par terre. Pourquoi pas. Ophelia n'est jamais contre l'idée de hurler sur un écran et des joueurs qui ne l'entendent pas. Elle n'est jamais contre l'idée de boire non plus, il faut dire. En remontant son pantalon une nouvelle fois, elle vérifie l'adresse indiquée. Elle n'est plus bien loin. Dans une vitrine, elle observe rapidement son reflet - cheveux, check, maquillage, pas aussi bien que Melody mais on fera avec (check), fringues, check. Bon. Le bar, maintenant.

Elle finit par entrer après une bonne dizaine de minutes à contempler les six bars qui sont dans la rue qu'on lui a indiquée. L'ambiance est dingue, et elle est déjà transportée par les cris d'enthousiasme ou de déception. C'est limite si elle sautille sur place, quand elle cherche du regard les cheveux blonds de son ami, qui reste introuvable. Si ça se trouve, il était déjà tellement saoul qu'il n'a même pas pu entrer. Elle se glisse entre deux tables, lâche un "Go Mets!" à des types qui ne sont clairement pas pour l'équipe qu'elle soutient, et s'affale contre le bar après avoir zigzagué à travers la pièce. "C'est du sport, d'arriver à commander un verre, ici, woah!" Qu'elle balance au barman, qui lâche un sourire à son ton essoufflé. "J'vais prendre un cocktail. Le plus girly possible. Du rose, des paillettes, si vous avez, peu importe le goût." Elle parcourt la pièce du regard, toujours sans trouver de trace de la tignasse blonde et de l'hyperactivité de son pote mortel. Le connaissait, il a tout aussi bien pu changer de plan et oublier de la prévenir. Elle se retourne, observe une seconde le type installé non loin d'elle. Il à l'air très sérieux, et très fatigué, et il fait tâche dans l'environnement électrique du bar. Elle se laisse glisser contre le bar jusqu'à arriver à quelques centimètres de lui. "Eh, vous avez l'air sobre. Vous auriez pas vu un blond, cette taille-là," elle lève la main un peu plus haut que sa propre tête, "sûrement bourré ?" Elle n'attend pas de réponse pour poursuivre. "Parce que j'crois qu'il m'a posé un lapin. Enfin, c'est juste un pote, mais c'est quand même hyper craignos. Je suis pas du genre à boire toute seule à un bar, ça fait ivrogne." Elle s'arrête net, observe le type, qui semble être en train de boire tout seul dans le bar, et reprend. "Enfin, pas que vous ayiez l'air d'un ivrogne. Vous avez l'air totalement sobre. Totalement, euh, fréquentable et quelqu'un de bien, hein. M'enfin, on va pas se mentir, une nana qui boit toute seule au bar, c'est comme crier pour s'attirer pour des problèmes." Long silence. Elle toussote gênée, et balance un sourire éclatant au barman, qui vient de déposer le cocktail le plus rose qu'elle ait jamais vu. "Waaah, merci, vous êtes mon héro !" Puis, au type installé au bar. "Bref, désolée. Je parle plus vite que je réfléchis, le prenez pas mal. Alors, vous êtes pour qui ?" Elle ajoute, en désignant l'écran, où le jeu se déroule toujours, plus intense que jamais.


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