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Theodore A. Brennan
Theodore A. Brennan
+ messages : 401
+ face and credits : tyler young, bazzart.

teagan & theodore

don't ask, just come along.


Dehors, le froid s'est installé. Theodore le sent même depuis son lit, sur lequel il est allongé. Il n'a même pas pris la peine de défaire les draps. Il l'a senti dès l'instant où il est allé se coucher : il verrait les heures passer sans même pouvoir fermer les yeux. Ce n'est pas plus mal, ceci dit. Les cauchemars le hantent chaque fois qu'il ferme les yeux. Parfois, ils sont là même quand il est éveillé. La fatigue le rend plus faible, ses souvenirs se mêlent, et il voit Jules encore debout, à la bataille de Manhattan où s'entrechoquent les armes écarlates. Ses souvenirs se mêlent, les images plus atroces qu'elles ne devraient l'être. Etre incapable de dormir lui évite au moins les cauchemars plus vrais que nature, qui le laissent essoufflé et le coeur affolé. La douleur s'était calmée, dans sa poitrine et dans le creux de son estomac. Au fil des mois, il allait mieux - grâce au troisième camp, grâce à Declan et leur petit groupe de bras cassés. Quand ils se sont installés près de Sanford, les souvenirs comme les cauchemars sont revenus avec force. Ils se sont installés dans les bois, le même décor où Theodore a perdu Jules. Quand il s'éveillait de ses cauchemars, ce n'était que pour voir les arbres et leurs feuilles mortes, les même couleurs et les mêmes formes que ses cauchemars. Il n'avait pas remis les pieds dans une forêt depuis Jules. Y vivre à nouveau avait été comme se plonger dans ce souvenir, encore et encore. Et tous ses progrès avaient été réduits à néant.
Avec le temps, ça s'était amélioré. Theodore a bien compris, le temps, il n'y a que ça pour guérir. Même s'il n'a jamais vraiment guéri. Les choses se sont améliorées, et la panique s'était atténuée à chaque réveil. Au fil du temps, la forêt qui les entoure encore aujourd'hui est devenue plus accueillante. Différente de celle de ses souvenirs. Il y a encore des jours plus difficiles, comme aujourd'hui. Ces jours où il s'échappe comme il le peut, va parcourir les rues de Sanford ou rejoint les missions de ravitaillement pour échapper quelques temps à l'ombre des arbres et au fantôme de Jules. C'est ce qu'il sait faire de mieux, fuir. Surtout depuis Jules, surtout depuis Manhattan. La vue des armes, des demi-dieux couverts de cicatrices lui est parfois trop difficile à supporter. Sanford le rassure, lui rappelle les nombreuses villes visitées avec Jules, lui rappelle un peu Lewisburg et Livia. Ca fait un peu mal, mais c'est une douleur différente de celle qu'il éprouve quand il pense à ce qu'il a perdu.

Aujourd'hui est un de ces jours où Theodore a besoin de s'échapper. Le gel s'est déposé sur les feuilles des arbres, sur les fenêtres et la rambarde devant la maison deux. Theodore n'a même pas besoin de mettre les pieds dehors pour savoir qu'il règne un froid glaçant, celui qui s'insinue dans les os et donne l'impression qu'il ne partira jamais. Il n'a pas besoin de vérifier la température pour savoir que le sweatshirt à capuche écarlate qu'il a enfilé ne suffira pas à le réchauffer. La veste qu'il enfile par-dessus ne sera pas d'une grande utilité non plus, mais l'hiver s'est installé sournoisement, sans prévenir, et il n'a pas de vêtements chauds - il était trop habitué à voyager léger, et emmener un gros manteau était compliqué lorsque le besoin de fuir les monstres se faisait. Peut-être que s'il y pense, il passera en acheter, aujourd'hui. Parce qu'il quitte le camp pour la journée, c'est sûr. Rester là et tourner en rond ne suffira pas à calmer son coeur qui rate des battements, à apaiser la boule qui repose dans son estomac et à défaire le noeud qui lui serre la gorge. Il n'est même pas sûr de pouvoir parler. Poursuivre la construction des maisons du camp ne sera pas suffisant non plus, son esprit marche à cent à l'heure. Sanford reste la meilleure solution.
Quand il rejoint la maison principale, il est déjà dix heures, mais la luminosité laisse penser qu'il est déjà dix-sept heures. Il fait sombre, comme si quelqu'un avait jeté un drap gris sur le camp tout entier. Dans la pièce principale, il croise quelques demi-dieux à qui il adresse un bref signe de tête, incapable de se pousser à aller faire la conversation. Aujourd'hui n'est pas un de ces jours. Theodore s'approche du petit panneau qui indique les listes de ce dont le camp a besoin. Remplies au fur et à mesure, quand ils viennent à manquer de quelque chose. Comme ça, ceux qui partent du camp pour des raisons diverses peuvent vérifier et récupérer ce qui manque s'ils en ont l'occasion. Au moins, Theodore peut se sentir utile  même quand il échappe à ses responsabilités. Il note mentalement quelques listes - le matériel pour la construction, mais aussi la nourriture et les vêtements - et quitte la maison rapidement. A cette heure-ci, la pièce principale est bien remplie, par ceux qui veulent s'entretenir avec les responsables de maison, Declan ou juste vérifier les listes. Ca le rend anxieux, quand il est dans cet état.

A peine a-t-il mis un pied dehors qu'il se trouve face à Teagan, immanquable. Elle dégage quelque chose, ça fait Theodore se sentir minuscule, à côté d'elle. C'est peut-être son parent divin, ou juste elle. Il lui adresse un sourire minuscule, son sourire un peu tordu qui est tout ce qu'il peut lui offrir à ce moment précis. Et, sans réfléchir : "Je vais à Sanford pour le ravitaillement." Il n'ajoute rien, même si la suite de sa phrase est en suspend, comme une proposition ou une suggestion. La vérité, c'est qu'il n'a pas envie d'être seul, mais qu'il n'a pas envie de parler non plus. Teagan comprend ça, des fois. Ou alors elle le secoue. Dans les deux cas, elle l'aide. Theodore resserre les pans de sa veste contre lui, se balance lentement d'un pied sur l'autre. "Y'a besoin de pas mal de trucs, j'aurais besoin de quelqu'un de fort et musclé pour tout porter." Il parvient même à insérer une note d'humour dans la fin de sa phrase. Miracle.

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L'hiver s'installe, la neige ne tardera pas à tomber. Moment fatidique. Cela ralentit considérablement l'avancée du camp. Apaisée, Tea se réveille, non pas en sursaut, non pas en sueur. C'est la lumière du soleil qui réveille la jeune femme. Elle inspire doucement, un grand sourire s'installe sur son visage. C'est bien la première nuit décente qu'elle passe depuis la bataille du mont Othrys ; décente est un faible mot, elle se sent revivre. Elle sort de sa béatitude en se levant, enfilant au passage un gros pull et un simple pantalon. Ses pieds touchent le sol froid de la chambre, et elle sort de la pièce. Peu d'activité se fait sentir à cette heure matinale, et c'est tant mieux. Profitant de cette non-activité, la demi-déesse se dirige d'un pas nonchalant vers la salle de bain, qui n'est pas occupée. Elle ferme la porte à clef, peu désireuse de recevoir de la visite. Elle se dévêtit et s'enfonce dans la douche, où elle tourne le robinet, faisant pleuvoir une eau brûlante sur sa peau basanée. Elle n'en sort que dix minutes plus tard ; détendue, elle s'enroule d'une serviette et marche en direction de sa chambre. Elle enfile un pantalon, un t-shirt et une veste en jean. Elle enfile ses éternelles baskets, se rappelant d'acheter des vêtements plus chaud à l'occasion de ce froid glacial qui règne sur le monde extérieur. Une fois habillée, elle descend au rez-de-chaussée où quelques habitants sont déjà debout. En tant que responsable de cette maison, il est de son devoir de la garder propre et organisée. Alors sans plus attendre, elle entame de ranger la maison, et la nettoyer. Ceci fait, elle attrape une pomme dans la cuisine et marche jusqu'au lac qui borde le camp. Elle s'assoit comme à son habitude, au pied de son arbre fétiche, s'installant entre ses racines. Elle mange sa pomme, l'esprit apaisée, elle ne ressent aucune vague à l'âme, et c'est bien la première fois. Sans doute qu'elle accepte peu à peu le sort de Maisie, se rendant compte qu'elle ne peut plus y faire grand chose. Mais ce n'est pas ça qui la fera revenir au camp Jupiter. Oh que non. Elle est bien décidée à rester au troisième camp, nourrissant un peu plus chaque jour son dédain envers les dieux, et plus particulièrement les dieux olympiens. Sa pomme finie, elle garde soigneusement le trognon entre ses doigts afin de le jeter dans une poubelle, peu désireuse de commencer à polluer le camp. Ceci fait, elle se rend au foyer, afin de consulter la liste établie par les demi-dieux pour savoir ce qu'il manque au camp. Elle désire aussi parler avec Declan, non pas pour lui signaler une urgence, mais pour s'assurer que tout va bien, et répondre aux questions de certains si le besoin s'en fait ressentir, et c'est l'un des rôles qu'elle aime le plus ; bien qu'elle ne soit pas de nature généreuse, la jeune femme n'est pas pour autant égoïste. Si les deux camps où elle a résidé lui ont appris quelque chose, c'est bien partager. C'est désormais devenu une habitude. Alors qu'elle est juste devant le foyer, elle en voit sortir Theodore. Il lui offre un minuscule sourire, qu'elle lui rend, même si le sien est plus visible que celui du fils d'Hécate. Elle aime bien passer du temps avec Theodore, ils peuvent passer du temps sans parler, le silence n'est pas gênant, au contraire, il n'est que paisible. Parfois, Teagan a besoin de le remettre dans le droit chemin. Ils ont tous les deux souffert, perdu un être cher, pour Theodore il s'agit de son frère Jules, dont ils ont déjà parlé une fois ou deux. Mais Teagan effectue un meilleur boulot quant à l'impression qu'elle dégage ; elle paraît confiante, peu atteinte ; alors que dans l'intimité, c'est une réalité toute autre. Theodore lui, peine parfois à masquer ses émotions. Leurs compétences et centres d'intérêts différent aussi ; le jeune homme préfère la construction, tandis qu'elle préfère l'entraînement. Aussi l'une de ses tâches, bien qu'elle ne soit en aucun cas responsable de Theodore, elle l'entraîne, elle désire qu'il soit capable de se défendre par ses propres moyens, et ce sans avoir à recourir à ses pouvoirs. Il l'informe qu'il se rend à Sanford pour la journée, même si sa phrase n'est pas directe, elle comprend bien que c'est une invitation, d'autant plus qu'il aura besoin de quelqu'un fort et musclé pour tout porter, ce qui arrache un petit rire à la fille de Mars. Elle lui sourit. "T'en fais pas, tata Tea portera les sacs." elle lui adresse un clin d'oeil, elle l'aime bien Theodore au fond, malgré tout ce qu'elle pourra  dire. "Viens avec moi" dit-elle simplement, se dirigeant vers les quelques voitures que le camp possède. C'est bien plus simple de se déplacer à l'aide de ces véhicules, ramener la nourriture leur prendrait des jours si ils étaient à pieds. Elle monte du côté conducteur, attendant que le demi-dieu s'installe à son tour.

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Theodore A. Brennan
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Tata Tea. C'est un peu comme ça qu'est leur relation, même si ça donne un peu l'impression à Theodore d'être un enfant. C'est comme ça qu'il a toujours été, de toute façon, habitué à être protégé et bercé et avec Jules servant d'écran contre les choses pas trop jolies dans leurs vies. Il se complaisait à vivre dans sa bulle impénétrable, Theodore. Tea, elle fait un peu la transition, elle le pousse à défoncer sa bulle pour apprendre à se défendre seul plutôt que de se cacher. Mais elle ne le pousse jamais trop fort, juste assez pour qu'il ait suffisamment confiance. Jusque là, on l'a toujours bousculé trop fort, au troisième camp : il prenait juste peur. C'est un peu un animal effrayé, Theodore, craintif comme pas deux et prêt à filer au moindre geste trop brusque. Tout le terrifie, et il se sent pris au piège dès que quelque chose le destabilise. Il sait bien qu'il est un peu inutile, au camp, parce qu'il n'a rien de la combativité de Teagan ou de l'âme de leader de Declan. Il est juste le gamin terrorisé qui se balade dans leur ombre comme un chiot paumé. Comme il le faisait avec Jules avant, sauf que c'était différent, une autre histoire. Il est censé ne plus y penser, maintenant. Il adresse un autre sourire à Teagan, la suit en silence et d'un pas léger jusqu'à la voiture, ouvre la portière d'un geste et s'installe sans un mot. Il s'agite un peu sur son siège, le temps de s'installer. L'intérieur de la voiture est glacial, le tissu des sièges aussi.

Ils parviennent quand même à démarrer la voiture. Avec le temps, elles doivent avoir l'habitude de dormir dans le froid. Theodore tend la main pour faire monter le chauffage, qui démarre doucement. Elles mettent toujours une éternité à chauffer, ces voitures. Autour d'eux, la forêt défile pour bientôt laisser place à la route qui mène à Sanford. "Faut des vêtements chauds, la moitié du camp se balade encore en t-shirt parce qu'on n'a rien d'autre." Il lâche finalement après un long moment. L'air commence à se réchauffer, et Theodore plaque la main contre la bouche d'aération, qui diffuse l'air chaud dans le véhicule. Même lui, avec sa veste et son sweatshirt, il tremble comme une feuille. Bon, il n'a pas mangé non plus depuis la veille au soir, mais ce n'est pas la seule raison. L'hiver a sa part de responsabilité, pas juste la faim. Il oublie tout le temps de manger, de toute façon. Il a perdu l'appétit depuis de longs mois, peut être même des années. Il s'est habitué à manger quand il peut, seulement quand c'est vraiment nécessaire. Et après Jules, il se serait laissé mourir si Livia ne l'avait pas forcé à manger tous les jours, presque en lui mettant la nourriture dans la bouche. Maintenant, il mange quand il y pense. Quand il s'ennuie. Par nécessité.
Theodore jette un regard discret à Teagan. "Tu crois qu'on peut s'arrêter pour un café ?" Il rêve d'une source de chaleur autre que l'aération qui sent le renfermé de la voiture. L'idée d'un gobelet en carton brûlant entre ses mains semble presque paradisiaque. Il n'est pas très fan du café, mais le liquide brûlant et amer a tendance à le réchauffer et lui donner un coup de fouet : peu importe le goût qui le fait parfois grimacer, les effets de la caféine sont quelque chose sur quoi il peut compter. Il se tortille encore sur son siège, mal à l'aise. Il n'est pas doué pour les conversations de ce genre. Pas doué pour rester silencieux en compagnie de quelqu'un d'autre. Il a juste trop conscience de leur présence, n'ose pas laisser aller ses pensées pour ne pas oublier que quelqu'un se trouve à côté de lui. "J'espère que t'avais pas autre chose de prévu aujourd'hui, je voulais pas changer tes plans."  Ca lui vient à l'esprit comme ça, l'idée qu'il ait peut-être embarqué Teagan alors qu'elle avait autre chose à faire. Ils arrivent à Sanford assez rapidement, les bâtiments se faisant de moins en moins rares, jusqu'à ce qu'ils s'engagent réellement dans la ville. Avec des gestes vagues, Theodore indique à Teagan la direction du Starbucks le plus proche, sans trop savoir si elle est déjà au courant. Il a du mal à visualiser Teagan avec un des gobelets décorés aux motifs de Noël de Starbucks à la main. Elle est trop... Trop, pour ça. Elle lui fait penser à ces filles de films d'action. Trop badass pour aller prendre un mocha light ou un frappuccino au caramel. C'est le genre de fille qu'on imagine prendre son café noir sans sucre, directement dans la cafetière. Ou boire un martini ou du whisky directement au bar. Les filles de films qui vous casseraient la figure en deux secondes. "J'te paye un café, si tu veux." A moitié pour voir si elle acceptera, à moitié pour la voir avec un gobelet rouge à motifs à la main. Pour casser l'image. Peut-être qu'il la trouvera un peu moins imposante, moins terrifiante.

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Theodore s'étant installé, la brune démarre la voiture, et surtout, déclenche le chauffage. Déjà qu'il fait froid dehors, la température à l'intérieur de la voiture n'est guère plus chaude, si ce n'est pas pire. Vous les utilisez pas beaucoup, seulement pour aller faire les ravitaillements, et puis vous partez pas souvent du camp, il y a beaucoup trop de choses à faire au camp, et personne ne peut se permettre d'aller flâner à longueur de journée dans les rues de Sanford, de plus ce serait se mettre en danger pour rien, l'odeur des demi-dieux attirant les monstres hideux en tout genre. Mais le côté pratique des voitures, en plus que ce soit plus rapide, c'est que cela vous permet de vous fondre dans la masse parmi les mortels, ce qui est plutôt pratique. Une fois sortie de ses pensées, Teagan commence à rouler, sortant du troisième camp, quittant son enceinte et ses habitants. Les deux acolytes roulent en silence, n'ayant pas grand chose à dire, et c'est un silence apaisant. Il ne sert à rien de parler si il n'y a rien à dire, gâchis de salive. Elle acquiesce à la phrase de Theodore, et c'est vrai. Tout le monde se balade en t-shirt, alors que le froid s'immisce sous les vêtements les plus fins. En voyant Theodore grelotter, elle reste perplexe. Elle ne fait pas toujours attention à lui, trop occupée par ses propres problèmes, et à veiller au bien-être de ses compagnons, mais elle a aussi remarqué qu'il ne mangeait plus beaucoup, et ce depuis déjà quelques temps. "Tu devrais manger, Theo. On s'arrêtera quelque part. Elle lâche cette phrase d'un ton bienveillant, ce qui n'est pas dans son habitude. Mais au fil des mois, elle s'est attachée à lui. "Et ne me dis pas que c'est seulement à cause du froid, je sais que tu ne manges pas beaucoup." Au fond, elle sait pas vraiment pourquoi, il ne lui a jamais dit. Enfin, ils ne passent pas le plus clair de leur temps à papoter de leurs proches perdus, si son manque d'appétit à un rapport avec la perte de quelqu'un du moins. Et puis, Tea elle parle pas trop. Et ça semble leur convenir à tous les deux. "Bien sûr, je meurs d'envie d'en boire un." Elle se tourne brièvement vers lui, lâchant un sourire. Il est vrai qu'elle aime boire du café. Elle ne sait pas vraiment pourquoi, mais c'est un bon moyen pour pallier à la fatigue et tous ses inconvénients, même si depuis le temps, elle s'y est fait. Elle le regarde d'un air attendri, il est beaucoup trop mignon pour ce monde violent qu'est celui des demi-dieux. "Non non, j'allais juste voir Declan pour parler. J'aurai probablement dû par la suite construire je ne sais quel bâtiment, alors merci de m'avoir tiré de là." Elle lâche un doux rire, suivant les instructions de Theodore quant à la direction nécessaire pour arriver au café. Elle ne rechigne pas, même si elle déteste boire un café dans une tasse rouge ridicule, mais qu'importe. Cela ne changera pas le contenu pas vrai ? "Marché conclu, si t'avales quelque chose." Ils s'arrêtent, finalement arrivés à destination après plusieurs dizaines minutes de voyage, ce qui est plutôt reposant, si l'on enlève toute fois la radio, les chansons des mortels sont à son goût... horribles. Elle n'aime pas vraiment. "Tu me dis ce que tu veux manger, j'te le paye." Elle lui lâche un clin d'oeil, avant de sortir du véhicule, sans oublier de le fermer, peu désireuse de devoir rentré à pied les bras chargés de sacs remplis à ras-bord. Elle attend son compagnon de route, pour finalement s'engouffrer dans le bâtiment, où la chaleur réchauffent ses joues qui sont devenus rouge à cause du froid, elle a jamais vraiment supporter le froid de toute manière. "Euh Theo ?" Elle le regarde. "C'est où ton café en fait ?"

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Theodore A. Brennan
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Il garde le regard fixé sur le paysage qui défile quand elle fait remarquer qu'il devrait manger. Il essayait, au début, de donner une raison à son manque d'appétit, d'expliquer pourquoi. Il n'essaie plus vraiment. C'est difficile de mettre des mots sur la façon dont il se sent nauséeux dès que de la nourriture est posée devant lui. Il ne peut plus avaler de plats chauds, pas ce qui sent trop fort. Il préfère les fruits. Les pommes, il en mange sans arrêt. Le goût est doux dans sa bouche, la texture correcte, et leur odeur reste délicate. Mais il a du mal. Le creux dans son estomac est devenu familier - était familier avant même qu'il n'ait quinze ans. C'est comme un rappel des premiers mois de fuite avec Jules, un genre de présence physique qui s'accorde bien avec le creux dans sa poitrine. "Je mangerais en rentrant." Theodore marmonne, même s'il sait bien qu'il aura oublié d'ici là. Il mangera quand la sensation de flotter sera trop intense, quand il aura du mal à tenir debout sans que le monde ne tourne soudainement. Là, il n'oubliera pas. Il aime bien la sensation d'après la faim, celle qui lui tourne la tête et lui fait perdre le fil de ses pensées. Il ne sent plus ses jambes, plus ses doigts, où fourmille paresseusement l'engourdissement. Pendant une seconde, il n'est plus vraiment là. Puis il se force à manger, et une poignée de minutes plus tard, il est de retour dans le monde réel, et c'est comme un coup de poing dans son estomac un peu plus rempli.
La chaleur commence à remplir la voiture. Ses frissons se sont calmés. En rendant son sourire à Teagan, Theodore se détend légèrement contre le siège encore froid. Il aura son café, au moins. Quand elle mentionne la construction d'un bâtiment, Theodore hausse les épaules. "Je crois que c'est pour une infirmerie." Il aime bien la construction. Ca lui vide la tête. C'est automatique, les gestes sont répétitifs, et son attention est tout de même demandée, entière. Il ne peut pas laisser ses pensées dévier, ses souvenirs remonter, ses cauchemars se manifester. Il sait bien que Teagan n'en est pas fan, mais il a du mal à comprendre. C'est l'une des rares choses qui le font se sentir un peu plus paisible, ces temps-ci. Son corps plus relaxé se tend à nouveau, imperceptiblement, quand elle mentionne la nourriture. En serrant les dents, il hoche la tête. Il a appris à ne pas débattre avec Teagan. Et inutile qu'il se mente, manger ne lui fera pas de mal. En sortant d'un geste vif, il claque la portière de la voiture plus fort qu'il ne l'aurait voulu, et attache sa veste jusqu'en haut. Quand ils entrent, la température est plus supportable, mais le froid reste accroché à ses vêtements, et il tremble encore un peu. A la question de Teagan, il pointe du doigt l'enseigne verte et familière. "Juste là. Tu veux un de ces trucs exotiques avec une dizaine de parfums différents et de la chantilly, ou un café normal ?" Ils s'approchent du comptoir du café, où ils sont accueillis par un jeune homme à l'enthousiasme beaucoup trop forcé. Theodore a un mouvement de recul, involontaire. Il commande son café - noir, simple, la plus grande taille possible s'il vous plait - et se tourne vers Teagan. "Et je vais prendre..." Il fixe les pâtisseries exposées dans la vitrine. Rien ne le tente. "Un muffin à la myrtille." Au moins, il y a des fruits dedans. Du moins, l'enseigne le prétend. Il se tourne vers Teagan, les bras croisés sur sa poitrine et l'air un peu ennuyé. "Contente ?" A l'autre bout du comptoir, son café est déjà prêt. Au feutre noir, son prénom est inscrit en lettres majuscules, par-dessus l'écarlate du gobelet décoré pour les fêtes. Il s'avance pour le récupérer, enroule les doigts autour, indiquant d'un geste qu'il attend pour payer le café de Teagan avec le sien. "Quand tu veux, tata Tea."

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D'abord d'instinct curieuse, la jeune femme regarde un peu partout dans le café, quelques couples, quelques rires qui éclatent. La tranquilité en somme, sentiment que Teagan n'a connu que pendant les premières années de sa vie, passées avec sa mère et Thybalt. Elle lui manque un peu sa maman, elle aura beau dire ce qu'elle veut, depuis qu'elle est au camp Jupiter, et bien plus récemment au troisième camp, les deux femmes ont perdus contact. Teagan ne lui a pas adressé la parole depuis la dernière bataille, mis à part quelques courriers avec marqués "Je suis vivante. Thybalt aussi. On t'aime." quelques fois dans le mois. Les retrouvailles n'en seront que meilleures, à en écouter certaines personnes. Les doigts agrippés sur le revers de sa manche, la demi-déesse triture sa bague. Elle ne sent pas de danger immédiat, mais si elle devait se défendre, elle devrait défendre Theodore dans la foulée, ce garçon est un vrai doudou, incapable de faire du mal à quiconque aux yeux de la jeune femme. C'est cette douceur qu'elle aime le plus chez lui, ce qui lui change bien de ses colères quotidiennes et la violence donnée par ses pouvoirs, ou même son parent divin, parce que "dieu de la guerre", cela n'inspire pas vraiment la douceur ou la tranquilité. Plutôt le bruit des lames qui s'entrechoquent, les larmes, le sang. Elle réprime un frisson, et tourne son visage vers le panneau qui se loge au dessus de diverses machines, elles-mêmes derrière des vendeurs. Elle ne met pas longtemps à choisir, pas besoin de chercher pendant une dizaine de minutes. Un café noir. Peu désireuse de laisser Toutes sortes d'arômes ou chantilly effleurer son palet en même temps que son café, boisson sacrée, boisson qui lui permet de rester éveillée. "Un café noir et un cookie au chocolat." sa voix froide s'élève, et elle tourne la tête vers Theodore, qui lui lance un "contente tata Tea?", ce qui lui arrache un grand sourire. Plutôt oui. Elle sait bien qu'il mange pas beaucoup, elle a pas spécialement envie de savoir pourquoi, elle veut juste l'aider sans avoir à lui poser des centaines de questions, encore moins le forcer. ELle sait très bien qu'elle empalerait quiconque la forcerait à faire quelque chose, même si c'est manger. Un peu pédagogue au fond, il faut l'admettre. Son prénom inscrit en majuscules sur un gobelet d'un rouge ridicule arrache un rictus moqueur à la fille de Mars, qui laisse son regard divaguer dans la foule. Qui sait ce qui peux s'y cacher. Avec la brume les mortels ne voient rien, mais peu de choses échappent au regard de lynx de la jeune femme. Après que Theodore ait payé - bien qu'elle ait insisté pour le faire, les deux partent s'asseoir sur un table, l'un face à l'autre. Un silence apaisant s'installe, Teagan mange un bout de son cookie, Theodore boit une gorgée de son café, tout dans l'opposition.

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Theodore A. Brennan
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Son regard se promène autour d'eux, attentif. Il est tendu, comme toujours en public. Il cherche la moindre indication que quelque chose est anormal, que quelqu'un chercherait à s'approcher un peu trop près. Il est installé dos au mur, toujours dos au mur, personne ne peut arriver derrière et il voit à peu près tout le café, du groupe d'adolescents qui trinquent avec leurs gobelets dans d'immenses éclats de rire au couple discret qui partage un cookie en se regardant dans le blanc des yeux. Il se demande ce que ça fait, d'être mortel. D'être aussi... inconscients des dangers qui les entourent, des monstres qu'ils croisent tous les jours, de ce à quoi ils échappent constamment en se promenant dans des ruelles sombres à des heures tardives de la nuit. Il se demande ce que ça fait, de ne pas avoir le sang divin qui coule dans ses veines et le poids qui l'accompagne. Il les méprise, la plupart du temps, les mortels. Ils se soucient de choses trop simples, rient d'un rien, bravent des dangers juste pour le plaisir de sentir l'adrénaline leur courir dans les veines, avalent des litres d'alcool pour pouvoir excuser leur comportement erratique. Il les envie, aussi, des fois. La simplicité de leur vie, la possibilité de flâner dans des rues animées sans avoir à rester alerte en permanence, la guerre qui n'a jamais eu lieu à leurs yeux, les pertes qu'ils n'ont jamais subies, la violence que la plupart n'ont pas connue. Il porte le gobelet à ses lèvres, se brûle la langue avec le liquide sombre, savoure le goût amer qui se répand dans sa bouche, et tourne la tête pour observer Teagan. C'est étrange, de la voir là, au milieu des mortels comme une fille normale. Il l'a toujours vue au camp, une arme à portée de main. Avec un sourire discret, il laisse échapper un petit son semblable à un rire, et désigne le groupe d'adolescents, qui se prennent en photo par deux ou trois et commentent les images affichées ensuite sur leur écran. Sans trop réfléchir, il plonge la main dans sa poche et en ressort le téléphone qu'il a parfois sur lui, au cas où, et parce qu'il peut y transférer ses livres quand il en a besoin. Il déverrouille l'écran, sélectionne l'appareil photo, et le tend vers Teagan. "Faut bien se fondre dans le décor." Il n'y a pas une once de rire dans sa voix, juste la douceur habituelle, mais le coin de ses lèvres est relevé dans un sourire timide, un genre d'encouragement, parce qu'ils ne font jamais ça, mais qu'il aimerait bien croire qu'il est normal, juste de temps en temps. "Souris, tata Tea." Il prend une photo d'elle, examine l'image ensuite, avant d'hocher la tête. Puis, il se rapproche doucement d'elle, bouge sa chaise de quelques centimètres, et tend le téléphone à la jeune femme. "Une de nous deux, maintenant." Autant se faire des souvenirs autres que ceux qui le hantent dans ses nuits agitées.


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Elle l'observe. Elle n'a jamais été trop attentive au comportement de ses camarades ; Theodore inclut. Elle le découvre un peu, il est vrai que les demi-dieux n'ont pas spécialement eu de temps pour se connaître à proprement parler, pas comme elle l'aurait fait, un temps fut-il, au camp Jupiter. Elle ne sait pas grand chose de Theodore non plus, elle ne connaît pas la raison de sa tristesse constante, elle ne sait pas pourquoi il ne mange plus. Sa faiblesse physique, c'est une autre histoire, que la fille de Mars est bien décidée à résoudre ; botter des culs c'est un peu son troisième job au camp. En plus d'être responsable de maison, elle est chargée de ravitaillement, elle passe le plus clair de son temps libre à s'entraîner, et entraîner les autres de temps en temps. Theodore en particulier, elle aimerait le rendre plus fort, les dommages mentaux sont déjà effectués, la majorité irréversibles, mais elle refuse de le laisser dans cet état. Il est un peu son rayon de soleil, tout son contraire. Il est doux, elle est brute. Elle affiche un sourire, puisqu'au final tous les opposent. Mais cela n'empêche pas la jeune femme de commencer à apprécier le demi-dieu, au contraire. Elle le laisse s'approcher, elle le laisse pas la percer à jour. Peu en ont l'opportunité à vrai dire. La jeune femme ne dit rien lorsque son compagnon prend une photo d'elle, affichant presque un sourire heureux sur cette dernière. Comme le dit si bien Theo, il faut se fondre dans la masse. Sur ce point-là, elle ne peut qu'approuver, encore cette foutue prudence. Elle se développe un peu plus chaque jour, sans doute à cause du camp qui n'est pas protégé au maximum. Toujours alerte. Même parmi ces mortels ignorants. Elle prend le téléphone de Theodore ; téléphone qu'elle n'a jamais vu auparavant, et prend une photo d'eux. Elle aime bien cette photo, on peut la voir sourire, presque un sourire sincère. Elle se sent un peu plus légère en la compagnie de Theodore, elle l'avoue. Il a un effet décompresseur sur elle. Différent de celui qu'elle peut avoir avec Noah, bien atténué, mais elle se sent calme avec lui, loin de l'agitation quotidienne présente au camp. "Imagine être un mortel." Elle remue ses sourcils, un petit sourire pendu aux lèvres, le nez plongé dans sa tasse, elle boit une gorgée. "Avoir aucun pouvoir." Elle retient un relent de dégoût. Elle n'imagine pas sa vie, comme ça, pas remplie de danger, pas de pouvoir à ses côtés. "Je pourrai pas." Elle s'appuie sur tes coudes, inclinant son visage vers la droite. "Et toi Theodore." Elle hausse un sourcil, un sourire un brin moqueur. "Aimerais-tu être un pauvre mortel ?" Elle se fiche un peu qu'on l'écoute, elle n'aura qu'à décocher un coup de coude dans le visage d'autrui, pour qu'il ait la tête sonnée, qu'il se dise "j'ai rêvé." Et oui l'ami. Tu as rêvé.

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Theodore A. Brennan
Theodore A. Brennan
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teagan & theodore

don't ask, just come along.


Teagan affiche un sourire sur la photo, presque rayonnante à côté du pauvre étirement de lèvres un peu tordu que Theodore est parvenu à esquisser juste à temps. Un fantôme de sourire, sur le fantôme d'un garçon - logique. Il verrouille l'écran, glisse le téléphone dans sa poche, et ne commente pas le cliché. Il la fera imprimer à l'une de ces bornes qu'on trouve partout, pour la mettre avec le reste. C'est devenu une obligation, presque, de photographier de temps à autres, noter quelques moments, pour être sûr de s'en souvenir correctement quand les autres auront disparu. Il a fait cette erreur avec Jules - il ne lui reste que le bracelet bleu délavé - et ne la refera plus. Même avec ceux qu'il a tout juste rencontré, qui ne comptent pas tant que ça et certainement pas autant que Jules, il les immortalise. Juste au cas où.

"Imagine être un mortel." L'expression de Teagan lui tire un sourire discret. Etre un mortel ? Il ne serait probablement pas là. Son père serait toujours à leur taper dessus, à Jules et lui. Ou alors ils seraient morts sous ses coups. Ou se seraient échappés, sans un sou et sans rien. Sans leurs pouvoirs, ils n'auraient rien pu faire. Quand Teagan se penche en avant, l'air presque inquisiteur malgré l'amusement qui paraît sur son visage, il s'appuie contre le dossier de son siège, son café entre les doigts. "Moi ?" Il hausse une épaule, reste silencieux une fraction de seconde. "Non, j'pense pas. Ils ont un sens des priorités assez particulier." Le nombre de like sur leur instagram, le nombre de A sur leur prochain bulletin, l'argent de poche, les soirées. Des choses que Theodore n'a jamais comprises. Et d'une façon, au sein du troisième camp, il a trouvé ceux pour qui ça n'était pas une priorité non plus. Une vie sans ses pouvoirs et sa moitié divine l'aurait juste enfoncé plus profondément dans la misère. Il aurait peut être perdu Jules plus tôt. Peut-être même qu'aucun d'eux n'aurait survécu. "Et toi, alors ? Teagan, la mortelle. Tu ferais quoi ?" Il essaie d'imaginer Teagan à l'université, normale, un sac jeté sur l'épaule comme tant d'autres étudiants. Difficile à visualiser.

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