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Charlie J. Keystone
Charlie J. Keystone
+ messages : 363
+ face and credits : Ira Chernova - Psychotic Kid

Nasha & Charlie

I don't wanna hate you

5 mai 2017. L'orage avait éclaté alors qu'elle rentrait à moto en direction de la colonie. La journée à New-York lui laissait dans la bouche un goût mêlant amertume et un peu de cet apaisement qui semble effacer la tension dans les épaules. Elle-même n'aurait su dire si elle l'avait imaginée ou non, mais le fait était que ça allait mieux. Ses pensées se faisaient plus claires, sa conduite était plus fluide, et ses émotions ne ressemblaient plus à un tumulte étrange menaçant d'exploser. Néanmoins, comme à chaque fois qu'elle se rendait à la ville, Charlie se souvenait de ce qu'était sa vie avant de devenir permanente à la colonie. Oh, elle aimait le camp, il n'y avait aucun doute là-dessus, mais... Ouais, un jour, elle repartirait. Comme tout le monde, c'est vrai, mais quelque part, ça n'avait jamais été aussi réel dans son esprit qu'en cet instant. Elle n'était pas prête pour le moment, mais un jour, ça viendrait.

Habilement, elle dépassa un bus, seul véhicule encore suffisamment courageux pour s'aventurer sur la route bordée de forêts. Un peu plus et on se serait cru dans un décor de film d'horreur. Charlie avait l'habitude d'emprunter ce trajet, comme la plupart des pensionnaires d'ailleurs, mais elle redoubla de prudence. Se crasher aussi près de son lit pour trois malheureuses gouttes de pluie donnerait un coup à sa fierté. Le ciel, comme s'il venait d'entendre ses remarques silencieuses, délivra de nouveaux torrents, la trempant jusqu'à sa l'os. Sa veste de cuir, devenue plus sombre encore, ne la protégeait guère. Une mèche collait à sa joue et elle n'essaya pas de s'en débarrasser. Les trois premières fois avaient suffi à lui faire comprendre la leçon. Une fois arrivée à l'intersection qui menait à travers bois jusqu'à la colonie, Charlie se rendit également compte que son jeans avait pris quelques kilos. Le tissu rêche s'était gorgé d'eau et lui collait aux jambes comme une seconde peau. Charmant. Elle grogna pour le principe, descendit de sa bécane et s'engagea sous le couvert des arbres. A l'horizon, le soleil se coucherait dans une bonne heure, mais ici, sous le toit de feuilles qui ne tarda pas à la camoufler, les ombres se faisaient nombreuses.

Vigilante, la jeune femme marcha en esquivant les racines, branches et autres obstacles qui retarderaient l'avancée de sa moto. Elle tendait ses sens pour percevoir le moindre bruit, et quand un craquement retentit derrière elle, Charlie se retourna aussitôt, la main droite sur son porte-clef en forme de marteau. Ce ne fut que lorsqu'elle discerna la silhouette à une vingtaine de mètres qu'elle se détendit. Juste un peu. Dans son regard sombre, s'illumina une lueur de colère avant qu'elle ne l'étouffe brutalement. La rencontre avec Nasha l'avait laissée chamboulée et pensive mais ça, elle ne l'avouerait pour rien au monde. A la place, elle affichait une expression neutre, sans pour autant la quitter des yeux. Alors que la brune approchait, Charlie se fit la réflexion qu'elle ne devait pas être loin derrière elle sur la route pour arriver si peu de temps après son entrée dans la forêt. Nasha était-elle allée à New-York elle aussi ? La fille d'Hépha secoua la tête et reprit son chemin, poussant la moto dans la terre devenue meuble. Ça ne la regardait pas.

Les efforts qu'elle faisait pour diriger son bolide sur ce terrain réchauffait ses muscles, opposant alors la chaleur de son corps à la fraîcheur de la pluie. Elle n'avait pas froid, et elle n'aurait pas vraiment pu, de toutes façons. Quand Nasha la rattrapa, il devait leur rester deux cents mètres avant la frontière du camp. Charlie lui jeta un coup d'oeil, observant rapidement l'état dans lequel elle était avant de se concentrer à nouveau sur le chemin. « Salut. » Même à elle, sa voix lui parut rocailleuse, et pour cause, elle avait hésité jusqu'au dernier moment avant de prononcer un mot. Faut dire qu'elle n'était pas la plus bavarde des demi-dieux non plus. Un euphémisme.

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Nasha E. Daendels
Nasha E. Daendels
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i don't wanna hate you

05.05.2017 // L'orage. Elle se tient les bras légèrement écartés, la pluie battante sur sa peau dénudée. Elle ne porte qu'un débardeur aux broderies fleuries. Certaines disparaissent, coupées par la taille de son jean, qui lui aussi, est imbibé d'eau. Ca colle, c'est désagréable, mais la pluie qui s'abat sur ses bras nus, son visage, dégouline dans ses cheveux lui fait conserver un sourire au coin des lèvres. Elle est détendue, et dans sa poitrine, la joie explose. Elle adore les orages. Le grondement du ciel, les éclairs lumineux, aveuglants, magnifiques et éphémères, la pluie qui donne le rythme et les couleurs surnaturelles du ciel et du décor. Même la forêt semble s'être enveloppée d'une atmosphère différente, et pour quelques heures, les lieux qu'elle connaît par coeur suggèrent qu'elle ne connaît pas encore tout. Pour quelques heures, tout semble nouveau, inconnu, mystérieux, différent, et elle veut tout re-découvrir.
Elle se tient dans une clairière, où le ciel est visible si elle lève la tête entièrement, un oeil dans le cercle des arbres qui s'agitent et penchent sous le poids de l'eau qui martelle leurs feuilles. Même les arbres semblent protester ou vouloir l'attraper. Elle a le souffle court, comme après avoir grimpé le mur d'escalade à plusieurs reprises, comme après avoir observé les oeuvres de ses peintres préférés au musée, comme après avoir écouté quelqu'un parler de ce qui l'a construit et le travaille encore. Elle devrait sûrement avoir froid, ou se mettre à l'abri, mais elle ne résiste jamais à un orage. Pas comme celui-ci. Zeus doit être furieux, et elle, elle... Elle est heureuse.

Les yeux fermés, elle laisse la pluie lui rouler sur les joues, alourdir ses longs cheveux sombres, les gouttes se glisser dans sa nuque et sur sa gorge en lui tirant des frissons. Elle reste là une éternité, et ne rouvre les yeux que lorsqu'elle entend un bruit, par-dessous le rythme de l'eau. Paisible, elle prend le temps d'observer, et tourne à peine la tête pour l'apercevoir. Charlie. Un nouveau frisson parcourt sa peau. Leur dernière rencontre est encore vive dans son esprit, un mélange de l'ocre du terrain d'entraînement et du rouge sombre où se mêlent la colère et les multiples blessures de Charlie. Elle se met en mouvement sans vraiment y songer, quittant le ciel dégagé de la clairière pour laisser les gouttes d'eau tomber des feuilles, lourdes et irrégulières, sur le haut de son crâne et le reste de son corps. Retour à la réalité.

Quand elle rattrape Charlie, elles ne sont pas bien loin du camp, mais ça n'a aucune importance. Nasha envisage de l'abandonner à la frontière, de retourner profiter de l'orage plutôt que de se réfugier dans la douce chaleur ensoleillée de la Colonie. Mais c'est Charlie, et elle vient de la saluer. C'est un pas, en quelque sorte. Nasha repousse une mèche de cheveux qui se colle contre son cou, et lui glisse un sourire aérien. "Bonjour." Elle observe la moto avec curiosité, avant de reporter son attention sur Charlie. "Quelqu'un n'avait visiblement pas regardé la météo, aujourd'hui." muse-t-elle, l'amusement dans la voix. Contrairement à Nasha, Charlie semble loin d'être satisfaite d'être complètement trempée. Avec une veste en cuir et une moto, ceci dit, Nasha ne serait probablement pas des plus heureuses non plus.  



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Charlie J. Keystone
Charlie J. Keystone
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Nasha & Charlie

I don't wanna hate you

La pluie semble capable de tout effacer. Elle glisse sur sa peau, y trace des sillons invisibles où les gouttes suivantes s'engagent les unes après les autres. Parfois, y en a une qui choisit de se défaire du troupeau, de choisir sa propre voie, et de créer un nouveau chemin. Charlie ne les regarde pas, mais elle a l'impression de toutes les sentir s'écraser sur sa peau, peu importe le nombre qu'elles sont. Une armée impossible à éviter. Le cuir craque un peu, ronchonne, et ça lui tire un rapide rictus. Si même ses fringues font la gueule... C'est à croire qu'elle contamine ce qu'elle touche. Enfin, pas Nasha.

Charlie remarque le sourire au coin des lèvres, s'y attarde, et se remet à pousser avec plus de force. Elle n'a rien d'aérien dans ses mouvements, elle. Rien de gracieux, pas de jolis cheveux, et sa voix est une joke à elle toute seule. Le contraste entre elles deux la frappent si fort qu'elle est à deux doigts d'avoir le souffle coupé. A la place, elle sent son visage se muer d'une dureté propre à sa personne. Quelque chose qu'elle a créé, façonné, intégré entièrement. En général, ça repousse les gens. Mais, pas Nasha.

Oh, elle n'est pas la seule. D'autres sont fous, ou courageux. Ou courageusement fous. A voir. Un nouveau coup d'oeil, et elle fait la moue avec un seul côté de sa bouche. Ça lui donne un air râleur. « Tu es dehors toi aussi. » Néanmoins, vu l'expression de la jeune fille, Charlie a plutôt l'impression que c'était voulu. Et ça ne l'étonnerait pas outre mesure. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec l'artiste. Tout est possible, même ce qui semble inconcevable. Un électron libre, encore une fois. Trempée, elle avance sans difficultés, tranquille, presque amusée. Charlie se demande si c'est elle qui l'amuse. Et aussitôt cette pensée en tête, elle se renfrogne.

« Tu n'as pas froid. » Elle a déclaré ça après quelques secondes où seule la colère des dieux retentit. Il n'y a pas vraiment de question, une simple constatation sans émotions. Sous le crâne de la fille d'Hépha, s'abat un mélange de mots trop rapides pour qu'elle puisse les analyser. De toute façon, c'est pas son genre. A la place, elle mémorise des ombres de significations. Fille. Froid. Fragile. Et ça l'énerve, parce que la plupart des gens geindraient, donneraient l'impression que la pluie fait chier, que cette situation toute entière leur ferait perdre patience. Et, pas Nasha.

« Dès fois... tu n'es pas humaine. » Il y a un peu de colère dans sa voix. Mais il y a surtout la suite qui s'attarde contre ses lèvres, qui ne s'entend pas, qui ne parviendra jamais à l'oreille de cette fille. « Tu es plus que ça. » Cet aveu résonne dans sa tête, parce qu'à chaque fois qu'elle la voie, elle se fait la même réflexion. On dirait que jamais rien ne l'atteint, que les affres du temps et du passé passent sur elle, sans jamais laisser de traces. Charlie s'insurge intérieurement, ne veut pas y croire, parce que sincèrement, qui le pourrait ? Nasha ne peut pas être au-delà de tout ça. Si ? Non ! Avec tout ce qu'ils ont vécu, et même, avec leur seule existence, tous les demi-dieux ont leur lot d'emmerdes. C'est ce qui fait d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui. Mais elle... Merde. Charlie lui jette un nouveau coup d'oeil, et va pour corriger ce qu'elle vient de dire, quand un hennissement se fait perceptible. Aussitôt, l'attention est ailleurs. Au temps pour le semblant d'excuses. De toutes manières, elle n'aurait pas su s'expliquer.

Plus loin, un éclat d'une blancheur féerique attire l’œil. Les flots se déversent encore, et là, juste là, un pégase hennit à nouveau. Charlie cligne des yeux, surprise par cette vision toute en contrastes. Avant de se bouger. Elle lâche la moto contre un arbre et rejoint l'animal sans perdre un instant. La pluie barre sa vision, s'infiltre dans le col de son t-shirt noir, et s'égoutte au bout de ses doigts. L'animal est allongée, le ventre imposant et les gémissements de douleur ne laissant guère place à l'imagination. Charlie serre les lèvres, et observe le corps dans son entier avant de tourner la tête vers Nasha pour voir si elle a compris. Et elle n'est pas étonnée en lisant l'expression sur son visage. Pas besoin de palabres inutiles. L'animal est en train de mettre bas. Hors de la colonie, là où elle aurait été le plus en sécurité. Charlie grogne tout bas, imaginant que la femelle a souhaité un peu d'intimité. Foutu canasson. Un regard en direction de la colonie la fait serrer la mâchoire. Elle inspire profondément et vient se placer près de la femelle pour caresser son encolure, laissant une impression de douce chaleur là où ses mains se posent. Puis, elle ferme les yeux, et murmure. « Je m'occupe d'avertir les autres. » Concentrée, elle continue à caresser l'animal, alors que son don s'envole, s'enfonce à travers les arbres, court si vite qu'on y verrait flou. Il touche chaque objet métallique sur son chemin, et Charlie a presque l'impression de les toucher elle-même. Et quand cette vague rejoint les écuries, elle engloutit le premier pion possible. Les piques d'une fourche. Charlie se crispe, respire doucement, et quelques rides apparaissent sur son front. Juste un peu plus. Le métal plie, grince, ploie sous les ordres silencieux. Les mouvements sont fluides, comme une entité propre, mais Charlie a cessé de caresser le pégase. La nouvelle forme – celle d'un cheval – s'élève dans les airs, et bouge. La grecque lui fait faire le tour des écuries. Encore une fois. Y a bien quelqu'un qui verra ce truc flotter comme par magie putain ! Encore un peu, et elle le fera venir à elle. Quand y a pas de phares dans le coin, on fait avec ce qu'on peut. Tout ça n'a pris qu'une poignée de secondes, mais dans sa tête, une heure vient de s'écouler.
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