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  « à hurler à la douleur. » EWALUCA.Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
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à hurler à la douleur.
luca carnstairs && ewald von hammer


Luis se débat, et applique des estocs et des parades avec sa lourde claymore dans les rangs ennemis afin de terrasser ceux qui osent se lever contre les dieux. Il est déjà couvert de sang et de poussière de monstres, toutes ses victimes, tous ceux qu’on l’a envoyé détruire parce que c’est l’un des plus âgés, l’un de ceux qui a le plus d’expérience militaire et de capacité dans la légion. Il aurait préféré que ce ne soit pas le cas, car chaque taillade, chaque feinte, chaque botte lui donne l’impression que son cœur, petit à petit, se détache de sa cavité et qu’il sombre dans une noirceur lymphatique. Le fils de Trivia doit en plus composer avec la douleur de l’autre, celle qu’il ressent pour une autre personne, elle n’est pas là, pas avec lui, il ne sait qui elle est, ou qui il est, mais chaque fois que l’un ressent une douleur, l’autre doit la ressentir pareillement. Parfois c’est surprenant, amusant, mais dans le cas présent, ça rajoute de l’horreur à la situation déjà horrifique. Le pauvre romain est perdu, mais il fonce dans la mêlée, il doit se battre, les autres ne s’arrêteront pas et à chaque moment de faiblesse, il risque d’être emporté dans le flot, tué et perdu pour toujours. Puis s’il abandonne, s’il donne l’impression de tomber, c’est sa cohorte qui tombera, le centurion est l’âme de ses soldats, et il ne peut décemment pas jeter l’éponge. Et alors qu’il plonge la pointe de sa lame dans le cœur d’un sang-mêlé et qu’un liquide rouge et poisseux lui gicle au visage, il se met à hurler si fort que ses cordes vocales auraient pu lâcher.
Son hurlement se réverbère dans le dortoir de sa cohorte en se réveillant de son cauchemar. Luis est en sueur, le corps bouillant et son rythme cardiaque tellement élevé qu’il n’y a aucun doute. Il se redresse promptement, refuse qu’on puisse le voir à nouveau dans un tel état. Les autres légionnaires savent depuis longtemps qu’il est gravement atteint psychologiquement par les guerres qui se sont déroulées, mais ils ne disent rien, parfois certains ricanent, d’autres ne comprennent pas pourquoi, mais il n’y fait pas attention, il veut juste faire en sorte qu’on ne le voit pas. Florès finit par partir du dortoir, et court dehors alors qu’il est juste vêtu d’un débardeur et d’un short sur son sous-vêtement. Il ne ressent pas le froid qu’il fait dehors, la Nouvelle Rome étant plus ou moins protégée par les intempéries extérieures grâce à la magie des dieux. Le brésilien court, ses pieds nus foulent le sol jusqu’à ce qu’il s’arrête dans prêt de la caserne de la seconde cohorte, pourquoi ici, il n’en sait rien, mais il y reste et il pleure, toutes les larmes qu’il peut sortir de ses canaux lacrymaux. Son corps secoué de sanglots ne sort pourtant aucun son, trop honteux à l’idée d’être trouvé entrain de pleurer probablement.
Sans qu’il ne le veuille pourtant, quelque chose s’échappe de lui, son pouvoir dans cette situation de désespoir agit comme s’il voulait régler le problème en le liant à quelqu’un non loin de lui. Ainsi donc, la personne qui a le malheur d’être lié à Florès ressentira désormais toutes les sensations physiques que lui-même ressent. Il est assis, là-dehors, alors qu’il fait froid, son corps exposé au vent, l’autre le ressentira également, ce qui le dérangera. Et le centurion se relève, et commence à frapper dans le mur avec son poing. Il se déchaîne, jusqu’à ce qu’il entende ses phalanges craquer, jusqu’à ce qu’il sente le sang couler sur son bras tatoué de l’insigne de sa mère et des – trop – nombreuses lignes symbolisant ses années de services. Il souffre, il gémit de douleur, mais il ne s’arrête pas, et ce n’est qu’à partir du moment qu’il regarde et qu’il voit que la peau de ses phalanges a éclaté et que ses os sont apparents qu’il commence à vraiment ressentir la douleur, à tel point qu’il est à deux doigts de s’évanouir. Oh ce qu’il plaint celui où celle avec qui il est lié, le pauvre individu sera également pas loin de tomber dans les vapes, et il s’en veut de faire ressentir ça à quelqu’un, mais il a besoin d’aide, et c’est pour cela qu’il n’a pas contré son pouvoir, aussi égoïste que ce geste puisse paraître. Le soldat se retrouve à pleurer, comme une des victimes qu’il a fait, comme s’il n’était plus le vainqueur, mais le vaincu, et il a peur de finir comme cela au final, non pas physiquement, mais psychologiquement.
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Luca M. Carnstairs
Luca M. Carnstairs
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La caserne est vide depuis des heures maintenant. Il reste plus qu’elle, recroquevillée dans un coin, les idées floues, le regard vague. Il y a des jours où elle se sent capable de changer le monde entier, et puis y’en a d’autres où elle ne peut même pas supporter le regard d’autrui. Aujourd’hui elle a juste besoin de se cacher. Tout ira mieux après. La douleur passe, la douleur finit toujours par passer. Elle ferme les yeux et ce n’est ni le sang, ni le son des épées s’entrechoquant, ni le fond sonore composé d’hurlements à la mort qu’elle voit. Juste un corps, un visage, et c’est comme si son cœur se brisait à nouveau en mille pièces. Aujourd’hui elle peut pas faire semblant. Elle peut pas revêtir son masque de froideur comme si de rien n’était. Elle peut plus endosser son rôle de centurion sévère et droite. Elle peut pas craquer devant tout le monde – elle aurait aimé, mais elle peut pas. Alors il faut endurer les souvenirs toute seule. Revivre encore et encore ces moments d’horreur sans pouvoir compter sur personne. Serrer les dents, fermer les yeux. Avec le temps, même les cicatrices les plus profondes finissent par cicatriser.

Et puis soudain un grand frisson la parcourt, comme si sa peau nue était exposée au vent froid de dehors. Pourtant, elle est à l’intérieur, vêtue d’un pull en laine et d’une veste de survêtement. Drôle de sensation. Cachant sa tête entre ses bras, elle ferme les yeux et tente de prendre une grande inspiration – mais c’est une douleur brûlante qui la prend soudainement au niveau de son poing. Un gémissement lui échappe des lèvres, elle qui ne crie jamais, elle qui garde toujours les lèvres scellées depuis des années sans rien laisser passer. La surprise dure un instant, et c’est ensuite la douleur qui la reprend, comme si on lui avait explosé la main sur un mur en pierre, comme si sa peau s’était ouverte, comme si ses os s’étaient brisés. Elle se lève, recule de quelques pas, sentant des larmes de douleur perler au coin de ses yeux. Ne pas pleurer. Mais la douleur est telle qu’elle doit se mordre la lèvre pour ne pas craquer. Elle baisse les yeux, cherche à comprendre d'où ça vient, mais sa main n’a rien. De taille moyenne, les paumes abîmées à cause des années d’entraînement de gymnastique, mais tout à fait normale. Pas de traces de coup, de blessure. Pourtant, ce qu’elle ressent à ce niveau-là est bien réel.

Son habitude de centurion lui souffle qu’elle doit consulter quelqu’un, un enfant d’Asclépios, n’importe qui. En titubant elle parvient à sortir de sa caserne – et c’est alors qu’elle l’aperçoit. En pleurs, les phalanges ouvertes, à peine habillé. Luis. Centurion, quatrième cohorte. Il fut une époque où elle l’admirait – et puis comme beaucoup de monde, il s’est effondré après les guerres. Elle n’a pas besoin de beaucoup de temps pour faire le lien avec son pouvoir suscitant à la fois admiration et crainte. Avec quelques efforts elle parvient à faire quelques pas pour se poster juste devant lui, le visage crispé, tentant en vain de masquer sa douleur. Il faut qu’elle se maîtrise. Qu’elle domine la souffrance qu’il lui impose.

« S’il-te-plaît, arrête de pleurer. Je… » Sa voix se brise, laisse entrevoir un instant la faiblesse. Mais elle veut pas craquer, elle veut pas s’effondrer comme lui. Inspire, expire. « Ça sert à rien de te faire du mal comme ça. » Une larme roule, elle se surprend à l’essuyer. C’est de sa faute à lui si elle est comme ça. Lui et sa foutue douleur qu’il peut pas garder pour lui-même.
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à hurler à la douleur.
luca carnstairs && ewald von hammer


Florès ne se laisse rarement aller à la douleur et aux émotions négatives qui l’envahissent depuis déjà quelques mois. A vrai dire c’est bien l’une des premières fois où cela arrive alors qu’il est conscient. Il faut différencier les fois où ce sont ses crises de démences et celles où il le fait en pleine possession de ses moyens. Le pire dans le moment présent, c’est qu’il s’est fracassé la main contre le mur à plusieurs reprises, sa peau a éclaté, le sang coule sur son avant-bras et les phalanges sont sûrement brisées. Peu importe, il pourra se soigner rapidement grâce aux autres demi-dieux ou alors avec un peu d’ambroisie ou de nectar des dieux qui ont des capacités curatives impressionnantes. Le fils de Trivia déteste ce qu’il est devenu à cause des deux guerres consécutives, sa partie joyeuse est partie, remplacée par le désespoir, et la peur de voir revenir des jours sombres comme ceux qu’il a déjà connu et qui ont détruit des dizaines de centaines de demi-dieux. Et tout cela pour les caprices des dieux et des titans qui souhaitent se détruire les uns les autres pour pouvoir gouverner le monde des mortels et le monde divin. Quoi qu’il en soit jamais il ne s’était encore mis dans un pareil état, c’est bien la première fois que cela lui arrive. Et il en souffre terriblement, mais le pire ce n’est pas la douleur qu’il éprouve à sa main, c’est celle de son cœur, celle de son cerveau qui lui fait des soubresaut d’humeur et qui font qu’il déprime jours et nuits vis-à-vis de ses souvenirs qui le brisent petit à petit.
Et il voit arriver la jeune Luca dont il s’est occupé pendant des années entières, ils étaient proches avant, ils s’appréciaient et avaient une relation on ne peut plus amicale. Les deux s’épaulaient, pouvaient compter l’un sur l’autre. Désormais ce n’est plus le cas, ils se sont éloignés, la faute aux guerres, ils ne peuvent plus se voir sans penser aux gens qu’ils ont perdu, aux choses qu’ils ont dû faire. Mais il finit par détourner son regard, continue à pleurer sur sa peau explosée et les larmes salées finissent par le brûler, ça le tiraille, mais il s’en moque. « S’il-te-plaît, arrête de pleurer. Je… » Il entend la brisure dans la voix de la jeune femme, elle est censé être forte, du moins plus forte que ça, et il relève la main et voir son visage crispé par la douleur, il comprend immédiatement ce qu’il a fait, il prend peur.  « Ça sert à rien de te faire du mal comme ça. » Elle a raison et quand il voit qu’une larme roule sur sa joue pale, il se brise à nouveau, se rend compte qu’en réalité elle aussi est touchée par tout ce qui s’est passé. Elle a beau faire en sorte de rester forte, elle n’en reste pas moins une jeune adulte qui vécu des événements qu’elle n’aurait jamais dû affronter. Personne ne mérite cela, pas même le pire des enfoirés au monde.
Le centurion essaye de stopper le lien, de couper la liaison magique qu’il a opéré entre elle et lui, mais avec la douleur, avec les souvenirs, tout se mélange, à tel point qu’il perd le contrôle de ce qu’il fait et il n’arrive plus à influer sur ses pouvoirs. Alors, elle le ressent aussi, il le sait et il en est désolé. « Excuse moi, je n’arrive pas à arrêter le lien, j’ai perdu le contrôle, je perds le contrôle en fait. » La vérité est là, il fait semblant d’être toujours le même, mais au fond il n’y parvient plus, et le centurion n’est plus que l’ombre de lui-même, les guerres ont brisé l’image qu’il renvoyait aux gens. Avant c’était quelqu’un de joyeux, qui prenait plaisir à participer aux efforts du Camp Jupiter, désormais ce n’est plus du tout le cas, il préférerait pouvoir s’exiler et oublier, sauf qu’il ne peut pas, il a sa cohorte à gérer et il a donné sa parole de le faire jusqu’à ce qu’il ne puisse plus. « Comment tu fais ? Comment tu fais pour paraître aussi forte alors que tu sais aussi bien que moi que l’on est tous les deux brisés ? » Son sang coule toujours sur son bras, et il commence à croûter sur son tatouage aux nombreuses lignes. Il finit par en oublier la douleur, elle semble secondaire, parce qu’il regarde Luca et voit qu’elle aussi est triste, totalement aux prises avec ses démons même si elle ne le montre pas.
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Luca M. Carnstairs
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Le visage d’Ewald se concentre quelques instants, cherchant à arrêter le lien qui les unit mais c’est sans succès. Malgré elle Luca ressent sa frustration, sa douleur et surtout, elle sent cette absence de contrôle terrifiant. Son souffle se coupe quelques instants et tout ce à quoi elle peut penser c’est les images de la guerre, le champ de bataille jonché de cadavres, le sang partout sur ses mains et ses vêtements, les cris, les hurlements, les pleurs. Et pour la première fois, ce sont ces images qui la blessent, bien plus que la perte de sa petite amie. Sa vision se trouble et quand l’air entre à nouveau dans ses poumons, le poids de la douleur du romain pèse encore sur ses épaules. Sa question la paralyse. Elle voit bien qu’il attend désespérément une réponse, elle le ressent. Mais elle sait pas quoi répondre, tout simplement. Parce qu’il voit bien qu’elle est pas aussi forte qu’elle le laisse paraître. Que son masque se fissure à la vitesse de la lumière et que la vraie question est quand est-ce qu’elle finira craquer.

Alors elle grimace en tentant de bouger sa main meurtrie de l’intérieur mais c’est sans succès. Ce con a bien dû se briser quelques phalanges en frappant ce mur. Mais la douleur est moins présente, comme s’il l’avait rangé de côté, comme si elle n’était plus que secondaire. Maintenant tout ce qu’il veut c’est la solution à ses problèmes. Mais y’a pas de solution, et elle le sait très bien.

« Je sais pas faire autrement. » Murmure-t-elle. En le voyant ainsi, à découvert, complètement brisé, tout ce qu’elle est capable de faire c’est lui dire la vérité. Parce qu’en face de tous les autres elle peut prétendre aller bien et étouffer ses sentiments, mais face à Ewald elle n’est plus obligée de jouer un rôle. « J’ai jamais été autorisée à pleurer ou à abandonner. Je me suis jamais plainte, j’ai jamais dit ce que j’avais sur le cœur même quand ça me faisait du mal. Je sais juste pas comment faire autrement. » Elle marque une pause, la gorge sèche, cherchant ses mots. « Mais c’est pas ça la force. La force c’est connaître ses limites et ses faiblesses. C’est savoir demander de l’aide quand l’on a besoin. C’est pas finir brisé en mille morceaux parce qu’on est incapable de parler à qui que ce soit. » Elle grimace un sourire, pas habituée à parler autant. Mais quand Ewald la fixe comme ça, c’est comme un déchirement. Elle souhaite vraiment l’aider de tout son cœur pour retrouver le guerrier qu’elle a un jour admiré. Si une personne mérite d’aller mieux c’est bien lui. Elle aurait aimé trouver les bons mots pour le soulager, mais tout ce qu’elle se contente de faire c’est de lui tendre maladroitement un mouchoir pour qu’il essuie le sang maculant sa peau et ses vêtements.
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à hurler à la douleur.
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Ewald a bien sûr de la peine pour son amie, parce qu’elle souffre par sa faute, il lui inflige une souffrance qu’il s’est lui-même infligé. Et il voudrait mettre fin à leur lien qu’il a crée sans le vouloir, mais c’est hélas impossible, il n’y parvient pas. Alors pour tenter de soulager la jeune femme, il ignore ce qu’il ressent, il met la douleur de côté pour qu’elle soit ténue, pour que Luca ne soit plus entrain de souffrir le martyr comme lui pour une simple faiblesse suite aux deux guerres. Mais quand il s’agit de ces deux événements, il n’y a pas de simplicité, parce que c’est compliqué de gérer tout cela, personne ne peut faire comme si rien ne s’était passé, tout le monde est traumatisé et tout le monde a une blessure cachée, enfouie au plus profond de son être. L’Allemand voudrait bien passer outre ses souvenirs et ses actes passés, mais il ne peut pas, il a essayé, mais tout revient au triple galop à chaque fois qu’il ferme les yeux pour s’enfoncer dans le royaume des rêves. Tout est compliqué et d’où sa blessure à la main qu’il s’est fait en frappant dans un mur.
Et voilà la question fatidique, il lui a demandé comme elle faisait pour tenter de s’en sortir, pour paraître aussi forte face à ses démons, car elle a été ébranlé suite à tout ça elle aussi, mais elle semble ne pas y prêter attention, elle se bat, elle ne fait que ça, pour oublier, pour faire comme si ça n’avait pas existé. « Je sais pas faire autrement. » Il ne voulait pas de cette réponse, il aimerait avoir des solutions pour faire pareil, mais elle n’en donne pas, parce qu’au fond c’est sa façon d’être à elle, et personne ne pourrait imiter cela sans être Luca elle-même. « J’ai jamais été autorisée à pleurer ou à abandonner. Je me suis jamais plainte, j’ai jamais dit ce que j’avais sur le cœur même quand ça me faisait du mal. Je sais juste pas comment faire autrement. » Voilà qui donne à réfléchir à Ewald. Elle qui partage sa tâche de centurion a préféré ne pas craquer pour les autres, lui a abandonné, lui a préféré se laisser dévorer par ses démons. Quelle différence entre eux deux. Lui qui était admiré est maintenant délaissé et elle qui était un peu dans l’ombre semble plus forte qu’il ne l’a jamais été lui-même. « Mais c’est pas ça la force. La force c’est connaître ses limites et ses faiblesses. C’est savoir demander de l’aide quand l’on a besoin. C’est pas finir brisé en mille morceaux parce qu’on est incapable de parler à qui que ce soit. » C’est comme si elle avait lu dans ses pensés, comme si elle savait ce que lui pouvait penser de ce qu’elle fait pour survivre face à l’horreur de la guerre. Luca est perspicace, elle est intelligente, et c’est une qualité indéniable qu’on ne peut lui enlever. Elle a compris bien plus que les autres ce qu’est la vraie et elle lui ouvre les yeux, elle lui dit ce qu’il faut faire. Puis comme une aide, la jeune femme lui tend un mouchoir afin qu’il puisse essuyer le sang qui macule son corps.
Le fils de Trivia attrape le tissus pour tenter d’arrêter le flot du sang qui goutte contre son poignet et son avant-bras. Mais ça le pique, alors il arrête, il veut que ça arrête tout cela, il aimerait qu’on lui trouve un moyen de se soigner physiquement psychiquement. « Luca, tu sais, tous les soirs j’ai peur de me réveiller avec des souvenirs horribles de ce qui s’est passé, je revois les morts, je revois ce que j’ai fait et comment peut-on faire pour oublier ? Ou pour tourner la page, ou même faire avec... » Il voudrait tant qu’ils trouvent une solution, ensemble, comme ils le faisaient avant pour régler chaque problème qu’ils pouvaient rencontrer dans la vie. Le centurion pourrait tout tenter pour essayer d’aller un petit mieux, pour ressentir ne serait-ce qu’une minuscule évolution dans sa vie. « Quoi qu’on fasse, quoi qu’il se passe, je pense toujours à tout ce qu’on a perdu. » Et c’est la pure vérité, il n’y a pas un moment qui se déroule sans que ce soit le cas. Il a toujours tout ça en tête, ou dans le cœur. Il finit par regarder son poing, dont la peau a éclaté et dont il finit par ressentir à nouveau la douleur, car les os sont cassés, les phalanges sont brisées et c’est bien visible, surtout à la lueur des lampes éclairant les environs car c’est le soir de la nouvelle lune, celle de sa mère.
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Luca M. Carnstairs
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Ewald saisit le mouchoir et tente d’essuyer le sang qui s’écoule de ses blessures mais arrête presque aussitôt à cause du picotement que Luca peut aussi ressentir au niveau de ses plaies invisibles. Elle contemple silencieusement sa main qui continue de la lancer de la douleur d’Ewald tandis qu’il se remet à parler, encore plus brisé. Luca a pas besoin d’écouter ses paroles pour comprendre à quel point il est désespéré, à quel point il est fatigué à force de chercher un moyen de passer à autre chose, de laisser toutes ces horreurs derrière lui. Elle le ressent comme il le ressent et ça la blesse autant que lui, parce qu’elle aurait aimé lui donner une solution miracle, parce qu’au fond c’est tout ce qu’elle demande elle aussi, oublier.

Quand il se tait, la douleur à son poignet la reprend brusquement et elle serre les dents, refusant de pousser le moindre gémissement en face d’Ewald. Il faut qu’elle reste forte, coûte que coûte. Qu’elle lui montre que si elle peut endurer cette douleur, alors lui aussi. Et que c’est la même chose pour ce qui s’est passé lors de la bataille contre Sol. Lentement, elle entrouvre les lèvres et parvient à articuler.

« On a peut-être perdu beaucoup de choses, mais on a pas tout perdu. » Triste ironie. Elle, elle a tout perdu. Elle a perdu sa petite amie, son envie de vivre, sa perspective d’avenir. Tous les efforts qu’elle avait faits pour s’ouvrir aux autres, pour devenir un centurion un peu plus chaleureux, tous ces changements s’étaient envolés en fumée au moment-même où la guerre s’était terminée. C’est à cause de ça qu’elle refuse qu’Ewald finisse comme elle. Il a pas le droit. Amèrement, elle se rappelle de l’époque où elle l’admirait, cette époque où il représentait un modèle pour elle, un objectif à atteindre. Elle voulait devenir comme lui. C’est peut-être tout ce qui lui reste, la vision idéalisée d’un centurion jadis exemplaire. C’est pas grand-chose, mais c’est tout ce qu’elle a alors elle peut pas se permettre de perdre ça aussi. Sinon, il ne lui reste plus rien.

« Il y a encore des gens qui comptent sur toi. On a tous perdu bien plus que ce que l’on pensait durant cette bataille. Mais on a pas tout perdu. Il reste encore des choses. Peut-être un peu brisées, un peu abîmées… Mais elles sont là et bien là. Tu peux pas te permettre de les abandonner. » Elle lève ses yeux bleu électrique vers lui, espérant déceler dans son regard un peu d’espoir, un peu de confiance, une trace du Ewald d’avant les guerres.
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